Le Gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila Mbaka, a décidé de démolir, dès le mercredi 19 octobre, toutes les constructions anarchiques érigées sur le site du cimetière de Kinsuka, dans la commune de Ngaliema, dans la capitale congolaise. Il a pris cette décision après s’être imprégné de la réalité sur place, marquée par la spoliation et la profanation de ce lieu où reposent à jamais les morts.
Sur place, le Chef de l’Exécutif provincial a été très choqué par ce qu’il a vu sur le terrain avec toutes les maisons construites sur ce site où reposent des compatriotes déjà décédés. Aussi, a-t-il instruit sur place son Conseiller technique, la ministre provinciale des Affaires foncières et Urbanisme ainsi que le chef de Division des Affaires foncières à travailler tout de suite pour déterminer le périmètre initial de ce cimetière. Selon l’autorité urbaine, ceux qui ont dû construire anarchiquement sur le cimetière de Kinsuka ne doivent bénéficier d’une quelconque indemnisation. Une décision assortie de menace, rapporte la Cellule de communication de l’Hôtel de ville de Kinshasa..
« D’ailleurs, toute personne qui oserait réclamer quoi que ce soit, sera arrêtée pour profanation du lieu de repos des morts« , a averti le Gouverneur Gentiny Ngobila, avant de rappeler aux Kinoises et Kinois que le cimetière de Kinsuka avait été fermé en 2015 par son prédécesseur, André Kimbuta parce qu’il n’y avait plus d’espace pour l’inhumation. Et depuis, aucune désaffection de ce site n’a été faite par l’autorité urbaine.
Gentiny Ngobila n’a pas oublié de rappeler aux chefs coutumiers leur rôle qui ne consiste pas à vendre les terres, comme ils le font régulièrement. « Cela fait 7 ans depuis que ce cimetière est fermé. La désaffection du cimetière ne peut intervenir que 50 ans après l’inhumation du dernier corps. Nous devons donc continuer à protéger ce cimetière pour respecter les morts« , a expliqué le patron de la ville de Kinshasa.
Le numéro 1 de la ville a promis de poursuivre la même opération de démolition des constructions anarchiques sur d’autres sites notamment au cimetière de Kasa-Vubu qui, lui aussi, n’a jamais été désaffecté. Kléber KUNGU