« L’image parle mieux et donne l’information. C’est la plus grande richesse que nous avons héritée de nos 50 ans de coopération. Je souhaite que nous puissions renforcer cette richesse. Comme on dit en Chine, passer en revue le chemin qu’on a parcouru, c’est mieux ouvrir un autre chemin. Face aux défis, il nous appartient de travailler davantage pour renforcer nos capacités d’échanges dans tous les domaines. Je suis convaincu que la Chine et la RDC, main dans la main, peuvent construire ensemble un avenir plus radieux ». Ainsi s’est exprimé en substance le chargé d’affaires de l’ambassade de Chine en RDC, Wang Hailong, à l’ouverture de la cérémonie de vernissage de l’exposition photos le mardi 27 septembre co-organisée par l’Ambassade de Chine en RDC et l’Académie des Beaux-Arts dans la 2ème salle d’exposition de cette Alma mater.
Le chargé d’affaires de l’ambassade de Chine en RDC, Wang Hailong, a, au nom de l’ambassadeur de Chine, Zhu Jing, salué ce moment historique des relations diplomatiques entre les deux pays dont les gouvernements avaient procédé le lancement le 24 novembre 1972.
« Nous serions bientôt arrivés à un point très important sur les annales de nos relations diplomatiques. En 1972 le gouvernement chinois et zaïrois ont procédé au lancement de la décision commune celle des relations diplomatiques de nos pays à la date du 24 novembre 1972. Cette décision stratégique mise en commun à ouvert la porte pour nos deux pays. Voilà 50 ans parcourus, à l’approche de ce moment historique l’ambassadeur de Chine organise en collaboration avec l’ABA une exposition pour pouvoir tracer avec les photos sélectionnées les grandes lignes pour présenter les moments forts de l’amitié et de coopération entre la Chine et la RDC« , s’est souvenu le diplomate.
LA PLUS GRANDE RICHESSE HERITEE
Il a estimé que les photos exposées retraçant l’histoire de 50 ans de la normalisation des relations diplomatiques sino-congolaises constituent la plus grande richesse héritée de ce demi-siècle.
« Pour les jeunes ici présents, cette exposition va permettre de mieux comprendre la coopération. L’image parle mieux et donne l’information. C’est la plus grande richesse que nous avons héritée de nos 50 ans de coopération. Je souhaite que nous puissions renforcer cette richesse. Comme on dit en Chine, passer en revue le chemin qu’on a parcouru, c’est mieux ouvrir un autre chemin. Face aux défis, il nous appartient de travailler davantage pour renforcer nos capacités d’échanges dans tous les domaines. Je suis convaincu que la Chine et la RDC, main dans la main, peuvent construire ensemble un avenir plus radieux« .
Le president de l’Association de l’Amitié sino-congolaise, Mokolo wa Mpombo, a fait une sorte de témoignage sur la naissance de ces relations. Lui qui, sous Mobutu, en est l’un des pionniers. Il se rappelle avoir préparé en janvier 1973 la rencontre entre Mobutu et Mao Tsé Tung.
LA CHINE D’AUJOURD’HUI DIFFERENTE DE CELLE DE 1972
« La Chine que vous voyez aujourd’hui n’a rien à avoir avec ce que moi j’ai trouvé en 1972, vous ne vous rendez pas compte de comment je suis heureux de l’évolution rapide de la Chine. Il y a un ministre français qui avait fait une prédiction en disant »quand la Chine s’éveillera, le monde tremblera ». Et je crois que c’est une prédiction qui se réalise actuellement (. ..) A l’époque la coopération chinoise était basée sur d’autres valeurs, c’était une coopération gagnant-gagnant. Nous revenons de loin et il faudrait simplement que nous essayions de pousser cette coopération très loin afin d’atteindre l’apogée. On peut l’améliorer, mais cela dépend des uns et des autres« , a déclaré le sénateur Mokolo wa Mpombo qui a souligné « le contexte a changé et tous les paramètres ont changé également« .
ABA, L’UNE DES INSTITUTIONS BENEFICIAIRES DES RELATIONS CHINE-RDC
Le Directeur général de l’ABA, Henri Kalama Akulez, estime que son établissement a été honoré par l’ambassadeur extraordinaire de Chine en RDC après avoir été choisi pour abriter cette exposition photos. Il a reconnu que l’ABA est l’une des institutions du pays bénéficiaires de la vivacité des relations sino-congolaises. Deux exemples illustrent bien cela: d’abord certains professeurs, dont lui-même, ainsi que des chefs de travaux et des assistants de son Alma mater ont poursuivi leurs études en Chine et d’autres sont en train de les parachever, ensuite la construction de la salle de professeurs et du bâtiment abritant les ateliers de peinture.
Pour le numéro un de l’ABA, l’expo photo va permettre d’effacer certains clichés qu’on fait de la République populaire de Chine. « Nos amis Chinois sont de très grands travailleurs qui ont su utilise leur savoir-faire et leur savoir-être pour hisser leur pays au rang de grande puissance mondiale. Un exemple à suivre« , a témoigné Henri Kalam Akulez.
DRESSER UN BILAN DE 50 ANS DE CES RELATIONS
Pour le vice-ministre congolais des Affaires étrangères, Adubango Awoto Samy, qui a salué le parcours élogieux enregistré par les relations diplomatiques entre les deux pays, estime qu’il faut les évaluer en dressant un bilan d’un demi-siècle, 1972 à 2022.
Plusieurs dizaines de photos ornent les murs intérieurs de la 2ème salle de l’Académie des Beaux-Arts (ABA). Elles représentent un panorama de réalisations des partenaires chinois dans plusieurs domaines, notamment diplomatique, minier, infrastructures, médical ainsi que comme casques bleus de la Monusco. Ainsi les visiteurs ont-ils eu à découvrir les photos de quelques grandes personnalités congolaises et chinoises à Kinshasa comme en Chine. En l’occurrence des illustrations notamment du Maréchal Mobutu avec Mao TséToung à celles de Félix Tshisekedi avec en passant par la réception de Laurent-Désiré Kabila en Chine par son homologue chinois, Joseph Kabila et l’ancien ministre chinois des Affaires étrangères
Pas seulement. Les réalisations des investisseurs chinois en République démocratique du Congo dans plusieurs domaines tapissent également les murs ornent également l’exposition.
La cérémonie d’ouverture de l’exposition, qui s’étalera sur une semaine, a connu la participation de certaines personnalités politiques congolaises, des membres du Comité de gestion ainsi que des étudiants de l’ABA et de plusieurs anonymes. Kléber KUNGU