Muzito alerte sur l’embrasement du conflit de Kwamouth à Kinshasa

Le Président de Nouvel Élan, Adolphe Muzito, alerte sur le conflit entre les peuples Yaka et Teke. Il est d’avis que  ce conflit sanglant pourrait toucher également Kinshasa. Un constat fait, après une mission épouvantable dans la province meurtrie du Maïndombe, dans l’ex-Bandundu où il a vécu des scènes horribles. Il a même vu des populations inconsolables et qui ne savent pas à quel saint se vouer.

« Mongata, c’est déjà la frontière de Kinshasa. Nous avons bien peur que ce mouvement vienne ici à Kinshasa à partir de Kwamouth. Ainsi que vous le voyez, Kwamouth est quasiment sur le boulevard avec le fleuve Congo. Si ce mouvement continue jusqu’ici, ça va prendre la ville de Kinshasa« , a-t-il fait remarquer en tirant la sonnette d’alarme.

Kwamouth ressemble à une cité fantôme, marqué par un silence de cimetière d’un côté, des populations abandonnées à leur triste tort, de l’autre.

« Dans le village où nous avons passé la première nuit, il y a eu des enfants et des femmes qui pleuraient nuitamment parce qu’à côté de leurs villages, il y a eu des tueries. La femme, par exemple, que nous avons assisté, a perdu toute sa famille dont les membres étaient tous liquidés, égorgés dans les villages voisins« , a rapporté Adolphe Muzito sur  la Radio France internationale (RFI), le samedi 17 septembre dernier.

À LA RESCOUSSE DE LA POPULATION MEURTRIE  

Le leader de Nouvel Élan se dit horrifié de tout ce qu’il a vécu en passant par Mongata. Y compris des femmes qui ont même accouché pendant le voyage.

« Nous avons rencontré à Mbankana et à Mongata, des populations nombreuses et vous voyez des femmes qui ont des bébés dont elles ont accouché pendant le voyage. Il y en a qu’on a enterré chemin faisant. Donc, c’était scandaleux« , a-t-il poursuivi.

Le Premier ministre honoraire, a au cours de sa visite, donné des produits de première nécessité aux populations en détresse.

« Nous avons pu les soutenir avec un peu de vivres« , a-t-il fait savoir.

Ce conflit entre Yaka et Teke a commencé en août, faisant à ce jour plus de 40 morts et au moins 20.000 déplacés et 200 maisons incendies dans le Maïndombe.

Les Teke se considèrent comme originaires et propriétaires des villages situés le long du fleuve Congo sur une distance d’environ 200 km. Après, les Yana sont venus. Gloire BATOMENE

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