Le ministre des Droits Humains appelle à un engagement clair en faveur d’un avortement sécurisé

«Nous voulons réaffirmer ici l’implication du président de la République et de l’ensemble du gouvernement à œuvrer pour qu’il soit mis un terme aux violences, ces crimes qui touchent particulièrement la gent féminine au plus profond de leur être, mais aussi de mettre les bouchées doubles en vue d’un engagement clair pour l’amélioration d’un environnement favorable à l’avortement sécurisé», tels sont les propos du ministre des Droits humains à la célébration le 29 septembre de la Journée internationale de la dépénalisation de l’avortement organisé par Ipas et ses partenaires.

Albert-Fabrice Puela est d’avis que cette célébration est une opportunité pour les parties prenantes de s’engager davantage pour l’amélioration du cadre légal sur l’accès aux services d’un avortement sécurisé. Puis, il a souligné que nombre d’obstacles supplémentaires doivent etre éliminés à l’aide d’approches centrées  sur les femmes au sein du système de soins de santé, du système juridique et des communautés  afin de garantir des soins équitables, acceptables et de qualité.

Cependant, le patron des Droits Humains  a martelé : «Nous ne cesserons d’insister sur le fait que le changement juridique n’est pas une fin en soi, relatif à l’accès à l’avortement constitue une réalité pour sauver des vies».  Pour Albert-Fabrice Puela, le cadre légal de la RDC en matière de la santé sexuelle et reproductive est caractérisé  par une certaine complexité    due notamment à la coexistence du cadre juridique national et international.  De plus, a-t-il poursuivi, bien que l’avortement soit un acte sévèrement réprimé  par la loi pénale, on assiste à une dépénalisation partielle de l’avortement avec la publication du Protocole de Maputo  au Journal Officiel, le rendant  ainsi non seulement opposable à tous, mais aussi supérieur aux lois nationales dont le code pénal.

Selon lui, le Protocole de Maputo est le premier document ratifié par la RDC qui reconnait l’avortement dans certaines conditions comme un droit humain des femmes qui peuvent user de cette prérogative sans restriction ni crainte de quelconque poursuite judiciaire.  

Par ailleurs, la contribution des nouvelles normes et directives de l’OMS au processus d’amélioration de l’accès et de qualité de soins d’avortement en RDC. Selon le docteur Mike Mpoy de l’Ipas, la couverture de l’avortement dans le CSU est la clé pour l’équité et l’inclusion. Il a ajouté, l’avortement doit être disponible à la demande de la femme ou de la fille enceinte sans exiger l’autorisation de toute partie tierce.  Et la dernière recommandation est celle relative à la disponibilité et accessibilité des informations et des conseils pour un environnement propice aux soins d’avortement, a mentionné ce cadre de l’Ipas.

Au terme des panels et des échanges, un accent a été mis sur la vulgarisation du Protocole de Maputo en son article 14 2.C  et la disponibilité des soins complets d’avortement pour éviter la mortalité maternelle. Mathy MUSAU

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