Kinshasa : l’Hôtel de ville s’en-va-t-en guerre contre les nuisances sonores

L’Hôtel de ville de Kinshasa déplore le non-respect des instructions sur les nuisances sonores dans la capitale. Il constate que des tenanciers des débits de boisson et des kiosques ainsi que des églises violent sciemment et constamment les prescrits de l’article 62 de l’Edit n°003/2013 du 09 septembre 2013 relatif à l’assainissement et à la protection de l’environnement. Les bourgmestres sont invités à sceller ou à retirer les autorisations de fonctionnement ou d’exploitation des structures qui iront à l’encontre de la loi.   

Dans une correspondance adressée à tous les bourgmestres,  le vice-gouverneur, Gérard Mulumba, rappelle les dispositions de l’article 62 de cet Edit qui dispose ce qui suit: « Est interdit sur l’ensemble de la ville de Kinshasa tout bruit causant une gêne pour le voisinage ou nuisible à la santé de l’homme« .

La réalité est tout autre sur le terrain. Le vice-gouverneur fustige l’attitude des bourgmestres qui n’arrivent pas à sanctionner les auteurs.  « Je constate malheureusement qu’à travers vos communes respectives, que les tenanciers des débits de boisson, les différentes églises et beaucoup d’autres petits points de commerce à l’instar de kiosques, violent délibérément les prescrits de cette disposition et ce, sans aucune réaction de votre part« , souligne la correspondance.

Gérard Mulumba appelle les bourgmestres à veiller, à faire respecter cette disposition et à prendre des sanctions en cas de non-exécution. « En cas d’inexécution par les responsables desdites structures, procédez  au scellé ou s’il est nécessaire, retirer les autorisations de fonctionnement ou d’exploitation leur accordées« .

Certains observateurs se demandent si cette fois-ci sera la bonne.  Parce que ce n’est pas la première fois que les tenanciers des bars et autres sont rappelés à l’ordre. Il y a des textes qui régissent l’ensemble de la République, mais c’est leur exécution qui pose problème.

C’est le cas notamment du Décret no14/012 portant réglementation de la pollution sonore en République démocratique du Congo. L’article 1er de ce Décret dispose « Il est interdit sur toute l’étendue de la République démocratique du Congo de se livrer à toute activité susceptible de créer ou de provoquer des bruits qui, par leur intensité, leur fréquence et répétition, sont constitutifs de nuisances sonores « .

L’article 2 du même Décret montre comment faire ou construire pour minimiser les bruits : « En vue de minimiser les nuisances sonores, il est interdit d’installer sur les murs mitoyens ou sur tout autre emplacement élevé, les baffles, haut-parleurs ou tous autres instruments des sons« . Dina BUHAKE

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