Tchad: le gouvernement de transition et les groupes politico-militaires signent l’accord de Doha

Le gouvernement de transition tchadien et une trentaine de groupes politico-militaires ont signé, ce lundi, un accord de paix qui doit aboutir au dialogue national inclusif prévu à N’Djamena à partir du 20 août courant, a annoncé dans un tweet, Chérif Mahamat Zène, ministre tchadien des Affaires étrangères.

Le président de transition du Tchad, le général Mahamat Idriss Déby, se trouve depuis vendredi à Doha (Qatar) où « il a rencontré tour à tour, l’Emir du Qatar, dont le pays accueille les pourparlers de paix entre les groupes politico-militaires et le gouvernement tchadien, la partie gouvernementale à ces négociations dirigée par le ministre des Affaires étrangères, l’ambassadeur Chérif Mahamat Zène et la trentaine des politico-militaires qui ont signé l’accord sanctionnant les pourparlers de paix qui avaient débuté le 13 mars 2022« , a annoncé la présidence tchadienne, lundi, dans un communiqué.

Cet accord de paix dont l’Agence Anadolu a consulté le texte, prévoit entre autres, un cessez-le-feu général, la mise en place d’un programme de désarmement, démobilisation et réinsertion, l’adoption et l’application d’une loi d’amnistie ainsi que la libération réciproque des prisonniers de guerre.

Les mouvements politico-militaires signataires de cet accord s’engagent aussi à n’entreprendre aucune intrusion, action armée ou attaque de quelque nature que ce soit contre le gouvernement de transition.

L’accord a mentionné la tenue dans les meilleurs délais à N’Djamena du dialogue national inclusif dont les résolutions seront contraignantes.

Lors de ce dialogue national inclusif dont le rendez-vous est pris pour le 20 août courant, les mouvements politico-militaires ont exigé que des questions relatives à la réforme de l’armée, la révision de la charte de transition, l’inéligibilité des membres des organes de transition aux premières élections post-transition soient inscrites sur l’agenda.

Pour rappel, les négociations avaient débuté le 13 mars dernier entre le gouvernement de transition et une cinquantaine de groupes politico-militaires. Certains de ces groupes, tels que le Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact), ont déjà rejeté le projet d’accord de paix signé ce lundi, entre le gouvernement tchadien et les mouvements rebelles.

« Ce rejet est concomitant à la non prise en compte de nos revendications qui sont entre autres la parité des délégués au dialogue national inclusif, la mise en place d’un nouveau comité d’organisation du dialogue national inclusif, la libération de tous les prisonniers à compter de la signature de l’accord et la modification de la charte« , a indiqué le Fact dans un communiqué de presse dimanche.

« Cependant, le Fact reste disponible au dialogue« , a précisé le communiqué.      AA

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