Des scientifiques rassurent: il est possible d’exploiter les blocs pétroliers et gaziers sans détruire l’environnement

La présidence de la République et le ministère des Hydrocarbures viennent d’organiser des échanges scientifiques, sur l’impact environnemental de ce processus. Cette rencontre fait suite à la cérémonie officielle de lancement des appels d’offres sur les 27 blocs pétroliers et 3 blocs gaziers du lac Kivu par le président Félix-Antoine Tshisekedi.

 Contrairement à ce que racontent les ONG internationales dont Greenpeace, des géologues et environnementalistes ont démontré qu’il est possible de mener des travaux d’exploration et d’exploitation de ces blocs pétroliers et gaziers sans détruire l’environnement.

C’est notamment le point de vue développé par l’expert en matière environnementale, Tosi Mpanu Mpanu. Il a, d’entrée de jeu, souligné que la  RDC est un pays avec une empreinte carbone négative. Elle est l’un des pays africains à faible taux d’émission de gaz à effet de serre, car sa biodiversité absorbe plus de C02 qu’elle n’en émet, a-t-il indiqué.

« De nos jours, renchérit-il, il existe plusieurs méthodes qui permettent d’exploiter le pétrole et le gaz sans détruire l’environnement.  Et puis, ce n’est pas l’exploitation du pétrole congolais qui empêchera qu’il y ait une grosse émission de gaz à effet de serre sur le plan mondial », note Tosi Mpanu Mpanu.

« L’Afrique a également droit à son développement. La RDC a pris l’engagement, dans le cadre des accords de Paris, de réduire ses émissions de 21% d’ici 2030. Le gros du profil des émissions de gaz à effet de serre de la RDC provient de la déforestation. Cette déforestation est due à certains facteurs qui reposent sur la pauvreté ».

« Pour 100 millions de Congolais, seulement 9 à 10% ont accès à l’électricité et 90% des Congolais se tournent vers la forêt. L’exploitation pétrolière aujourd’hui pourra donner des moyens à l’Etat d’engager une action climatique et environnementale qui sera plus vertueuse. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui« ,  a déclaré l’ambassadeur Mpanu Mpanu.

Ce point de vue a aussi été développé par plusieurs autres scientifiques dont le professeur Diemu Tshiband, doyen de la faculté de Pétrole et Gaz de l’Université de Kinshasa. Dans les échanges avec le public, les experts du ministère des Hydrocarbures ont démontré le sérieux que le gouvernement accorde au respect des normes environnementales dans la mise en œuvre du processus d’attribution des concessions pétrolière et gazière.

Ils ont aussi insisté sur la nécessité de veiller à ce que les soumissionnaires qui vont être sélectionnés aient effectivement les capacités financières requises, afin d’éviter les erreurs du passé.

« Pour éviter les débâcles connus dans le passé quant à l’attribution des blocs pétroliers, cette fois ci, le bloc pétrolier ou gazier ne sera accordé qu’à l’entreprise qui sera financièrement et techniquement capable de mener le projet de la phase d’exploration jusqu’à la phase d’exploitation proprement dite« , a affirmé sur un ton ferme le secrétaire général aux Hydrocarbures.

En ce qui concerne la fiscalité, la cheffe de division, Josée Mongu Nzali, a précisé que le gouvernement n’aura droit qu’à plus ou moins 20% du revenu d’exploitation net. Pour préserver la future génération des probables impacts environnementaux, l’Etat a prévu, dans sa législation, 4,5% de revenus nets d’exploitation en faveur de celle-ci.

Les appels d’offres sur les 27 blocs pétroliers et 3 blocs gaziers ainsi lancés vont durer six mois pour les premiers et trois mois pour les seconds.

Après cette étape, les offres présélectionnées seront examinées par le président de la République pour la sélection finale et sa publication. Les détails sur les blocs et les conditions d’éligibilité sont contenus dans les avis à manifestation d’intérêt publiés.  Orly-Darel NGIAMBUKULU

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