*Cette innovation apporte de nombreux avantages aussi bien à cette entreprise qu’aux services publics opérant à la frontière, notamment la DGDA et l’OCC.
Le Directeur général adjoint a.i de l’Office de gestion du fret multimodal (OGEFREM) Lem’s Kamwanya dote cette entreprise publique à caractère administratif et technique d’une Gestion Électronique de la Commission d’Intervention (GECI), entendue également comme une application Web connectée au système via internet. « GECI » est un système informatique de traitement automatique de tous les documents à l’importation de marchandise, et les intégrer sous forme dématérialisée sur la plate-forme SEGUCE. Cela simplifie les formalités de dédouanement, attestent les spécialistes.
C’est désormais acquis pour l’Ogefrem, équipé du système GECI comportant de multiples avantages à la fois pour l’Ogefrem lui-même, les importateurs et leurs transitaires, les services publics opérant aux frontières et pour l’Etat congolais.
Pour l’Ogefrem, cette application informatique simplifiera et facilitera la saisie de toutes les données afférentes aux documents à l’importation fournis par les transporteurs. Il y aura désormais une saisie unique et automatique de toutes les informations, la mise à la disposition de ces informations de manière simultanée auprès de toutes les directions (DPO, DFM, DTFM…) censées les exploiter pour un travail collaboratif.
Cette application permettra également l’édition automatique des notes de débit, en plus de la maximisation des recettes. Ce, dans les délais, en évitant les retards et autres contestations.
AVANTAGES DE LA GECI
Pour le Gouvernement congolais, il s’agit de la réalisation d’une exigence à charge de l’Ogefrem dans le cadre de la réforme du Guichet Unique du Commerce Extérieur piloté par SEGUCE. La GECI va intégrer automatiquement et sous forme dématérialisée toutes les informations relatives aux frais de transport des marchandises importées. Il ne sera plus question d’introduire une liasse documentaire manuelle contenant lesdites informations.
Pour la Direction générale des douanes et accises (DGDA), il s’agit aussi d’une autre avancée, notamment en rapport avec le redressement de la valeur fret faite par l’Ogefrem et qui retarde le plus souvent le processus de dédouanement de marchandises.
En effet, l’Ogefrem a intégré la mercuriale contenant les planches minimales et maximales des valeurs fret pour toutes les destinations. Lorsqu’un importateur ou son transitaire fait une fausse déclaration de la valeur fret, le système la rejette et apporte simultanément la correction en introduisant la vraie valeur. D’où, un double bénéfice, le gain par rapport au temps quant au redressement de la valeur fret, et la lutte contre la fraude douanière pour une maximisation des recettes au profit du Trésor Public.
La GECI est une application Web permettant une utilisation simultanée par plusieurs personnes, quel que soit l’endroit où se trouve l’utilisateur. Il comporte deux interfaces. L’une automatique et l’autre manuelle pour ceux qui travaillent en dehors des zones couvertes par le Guichet Unique.
La GECI a été réceptionnée par la Direction Générale de l’Ogefrem qui va la soumettre au test, installer les interfaces et les logs, avec différents niveaux de permission. Puis, s’en suivra la formation des utilisateurs. l’Ogefrem compte procéder au basculement total dans l’utilisation de cette application à compter du 1er septembre prochain.
«Coup de chapeau à Justin Kamwanya Kalemuna Lem’s qui restera, une fois de plus, immortalisé au sein de l’Ogefrem grâce à ce système informatique qui offre du reste la possibilité de prendre en charge toutes les applications informatiques de l’entreprise», soutient le personnel de l’Office.
VISIONNAIRE ET PRAGMATIQUE
Décidément, c’est un visionnaire et un homme pragmatique qui a eu à gérer l’Ogefrem pendant trois mois avec d’innombrables réalisations. Aujourd’hui Directeur Général Adjoint intérimaire de l’Ogefrem, Justin Kamwanya Kalemuna Lem’s vient encore de signer une autre réalisation qui s’ajoute en lettres d’or au bilan largement positif de sa gestion à Ia tête de cet Office.
Des sources à l’Ogefrem témoignent que pendant qu’il était encore DG ai, Lem’s Kamwanya avait dépêché une équipe d’ experts de l’Ogefrem en Afrique du Sud pour développer un système informatique avec un triple avantage, aussi bien pour l’Office, les importateurs et leurs déclarants en douane ainsi que pour l’Etat congolais. Ce, à travers notamment, les organismes publics impliqués dans les opérations de dédouanement.
Cette équipe était composée, d’une part, de trois Directeurs et doyens de l’Ogefrem : Véron Bolondonga Bolibenga, Jacques Kayumba wa Kayumba et Bruno Umba di-Ndelo auxquels s’ajoutent six jeunes experts Informaticiens développeurs.
La mission de cette équipe, dépêchée auprès de la société Sud-africaine AtomHeart, spécialisée dans le développement des logiciels informatiques, était de ramener un système informatique permettant de dématérialiser le traitement de tous les documents à l’importation collectés par l’Ogefrem, avec la possibilité de les intégrer automatiquement à la plateforme SEGUCE pour un traitement collaboratif.
En sa qualité d’établissement public chargé de gérer les marchandises à l’importation et à l’exportation, l’Ogefrem est doté en plus de la qualité d’Autorité de régulation de fret. A ce titre, il a notamment le droit de contrôler tous les transporteurs maritimes, aériens, routiers et ferroviaires qui transportent le fret congolais, et peut procéder, par ce rôle, à redresser à la hausse ou à la baisse les frais des transports des marchandises. Il contribue ainsi, en cette qualité, au redressement de la valeur CIF des marchandises importées, avec impact direct sur les droits de douane collectés au profit du Trésor Public.
Depuis sa création en 1980 jusqu’à ce jour, l’Ogefrem n’était jamais parvenu à numériser complètement ce travail de traitement des documents à l’importation et surtout à les intégrer sur la plateforme SEGUCE sous forme dématérialisée, et permettre ainsi à d’autres services (DGDA, OCC,…) de les consulter pour leurs propres prestations.
Pourtant, ceci était une exigence du Gouvernement, dans le cadre de la réforme du Guichet Unique du Commerce extérieur, de mettre sur place une administration sans papier, en limitant dans la mesure du possible, l’intervention humaine. Rachidi MABANDU