Les  »Mémoires » de Chantal Kanyimbo portés sur les fonts baptismaux

Rapporteur au Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC), Chantal Kanyimbo vient de publier son tout premier ouvrage. Essai autobiographique, « Mémoires : les plus belles années de ma vie », a été porté sur les fonts baptismaux le mardi 28 juin dernier lors d’une cérémonie organisée au centre-ville de Kinshasa.

« Baptisé » par l’historien Isidore Ndaywel e Nziem, ce livre raconte le parcours d’une femme audacieuse, devenue au fil du temps une journaliste de référence, une présentatrice vedette du journal télévisé sur la RTNC, mais plus particulièrement l’animatrice de la célèbre émission de débat public  »Deux sons de cloche ». Pas seulement. Chantal Kanyimbo révèle aussi comment la providence lui a permis de devenir la première femme à diriger l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC).

Publié au mois d’avril dernier, cet ouvrage de 296 pages, paru aux éditions L’Harmattan, dans la collection  »Comptes rendus », est préfacé par l’ancien Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba. Présentant cet ouvrage, le professeur Yoka Lye Mundaba a salué le don de narration de l’auteure, sa plume pudique et son style limpide qui pousse les lecteurs à parcourir les feuilles sans se fatiguer, tant le récit est fascinant.

Trop tôt pour écrire ses  »Mémoires » ?

« Faudrait-il parler de  »Mémoires » en ce moment où Chantal Kanyimbo a encore des jours et de l’avenir devant elle ? », s’est interrogé le professeur écrivain Yoka Lye Mudaba. Bien entendu, a rétorqué le Professeur historien Isidore Ndaywel e Nziem. Convaincu que chacun est témoin et acteur de l’histoire, ce scientifique a estimé qu’il n’est pas trop tôt pour écrire ses souvenirs, son expérience… surtout dans son domaine. Ce n’est donc pas l’apanage des personnes de troisième âge.

Isidore Ndaywel s’est même réjoui de voir Chantal Kanyimbo coucher ses  »Mémoires » en ce moment particulier où la Nation rend hommage à Patrice Emery Lumumba, le tout premier Premier ministre congolais qui était un modèle pour le père de l’auteure du livre.

Pour le Professeur Ndaywel, cette aventure littéraire permet aux chercheurs de mieux connaître les réalités du pays, en l’occurrence l’histoire de la transition démocratique à la télévision nationale congolaise (RTNC) telle que vécue par les journalistes, et sous la plume d’une journaliste. La première d’ailleurs de la série à écrire son essai autobiographique. Aux autres de lui emboîter le pas, a souligné l’historien congolais qui encourage l’auteure à écrire même d’autres tomes.

Le témoignage d’Henri Mova

Ministre de l’information honoraire et donc ancienne autorité de tutelle de la journaliste Chantal Kanyimbo, Henri Mova Sakanyi n’a pas tari d’éloges à l’égard de l’écrivaine. Aussi bien de sa personne que de son ouvrage. Ce professeur d’université, écrivain de surcroît, a reconnu avoir dévoré en une nuit les 296 pages de « Mémoires : les plus belles années de ma vie« . Pour prouver qu’il a entièrement lu ce livre au style limpide, il a évoqué certains épisodes avec forces détails en recourant aux jeux de mots littéraires qui lui sont familiers.

Tout comme Henri Mova, Willy Kalengay, le modérateur de la cérémonie et patron du magazine Géopolis, a salué les capacités de résilience de Chantal Kanyimbo. Cette journaliste, rigoureuse pour elle-même et fidèle à sa foi catholique, qui a toujours su rebondir après des épreuves. Elle dont la vie a été régulièrement parsemée d’embûches. Et finalement, c’est une femme dont l’ascension n’est pas donnée sur un plateau d’or, peut-on constater.  

« Je suis d’avis que mon parcours professionnel a inspiré pas mal de vocations pour se lancer dans ce métier. Au regard de mon itinéraire et de tous les événements politiques que j’ai vécus dans ma vie de journaliste, j’ai estimé le moment opportun pour partager mon expérience. C’est ce que j’écris dans mes mémoires« , a expliqué Chantal Kanyimbo devant la presse et nombre de sénateurs, députés, ministres honoraires, et patrons d’entreprise, venus l’honorer au cours de cette présentation. Yves KALIKAT

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