» L’unité et la cohésion constituent l’arme la plus efficace contre l’adversité », postule le coordonnateur du mouvement citoyen Conscience collective pour le progrès.
Secret de polichinelle, la « case » RDC brûle depuis des semaines sur son côté oriental. Comme des sapeurs-pompiers habiles à la lisière de hautes flammes, les Forces armées congolaises (FARDC), sont dorénavant mobilisées pour limiter les dégâts et stopper toute progression de l' »enflammeur« . L’allégorie ne devrait, sans doute pas s’arrêter là.
Considérant la gravité de la situation qui déstabilise l’Est du pays, avec l’implication désormais avérée de l’armée rwandaise, M. Tom Mianziula, commandeur du mouvement citoyen Conscience collective pour le progrès (CCP), y va de sa thérapie.
Depuis le Canada, ce digne fils du pays estime qu’il faille briser le mur de lamentations et résister à l’ennemi. Aussi, appelle-t-il à un resserrement des rangs en vue d’un véritable front interne pour sauver le pays.
Parce que la case brûle et que les occupants doivent taire leurs querelles internes pour sauver les meubles, Tom Mianziula, coordonnateur du CCP suggère un rassemblement de tous les acteurs influents afin d’aider la nation à faire face à la nouvelle agression dont elle est victime de la part du Rwanda. Ce voisin qui se cache derrière des groupes armés pour déstabiliser le Congo.
VIVEMENT UNE TABLE RONDE FRATERNELLE ET PATRIOTIQUE
»Le pays est en danger. Nous n’en avons pas un autre. C’est notre seul héritage. Nous devons le défendre à tout prix et par tous les moyens. L’unité et la cohésion constituent l’arme la plus efficace contre l’adversité », soutient Mianziula.
Il invite, dès lors, les acteurs majeurs de l’espace politique congolais »à faire preuve de dépassement pour arriver à mettre ensemble des idées susceptibles d’aider l’armée à bouter hors du territoire national ces agresseurs ».
En clair, le coordonnateur de CCP plaide pour la tenue d’ « une table fraternelle et patriotique » d’échanges qui réunirait certains leaders politiques autour du Président Félix-Antoine Tshisekedi, Joseph Kabila pour son expertise dans la gestion du pays (Ndlr : la pseudo-rébellion du M23 avait été défaite par l’armée congolaise sous Kabila en décembre 2013).
Parmi eux, Moïse Katumbi qui, sans fausse modestie, compte un réseau d’influence non négligeable, Martin Fayulu Madidi qui, du reste, met sur la table des idées soutenables par rapport à la question de l’Est, Jean-Pierre Bemba pour son expérience de terrain et son engagement pour la défense de l’intégrité du Congo.
Par ailleurs, on ne pourrait pas ne pas associer à cette table ronde sur la situation à l’Est du pays, d’autres acteurs non des moindres. A savoir, les deux premiers ministres honoraires Augustin Matata Mponyo et Adolphe Muzito.
Qu’on les aime ou qu’on ne les aime pas, ces deux anciens Premiers ministres, à plus d’une occasion, ne font plus mystère quant à leur détermination de voir le Congo se remettre dans les rails.
A ces premiers acteurs, le CCP ajoute l’ancien président de l’Assemblée nationale Vital Kamerhe pour sa posture comme leader kivutien.
SAUVER LE CONGO DE LA MENACE DE LA BALKANISATION
»Un Congo uni à travers ses fils ne pourra subir de telles humiliations », explique Tom Mianziula. Pour lui, l’initiative de son organisation ne vise nullement à prêter des béquilles au régime Tshisekedi. Mais bien plus à »sauver la Nation qui court un réel risque de balkanisation ».
« Le pouvoir est invité à jouer la carte humilité, c’est-à-dire tendre la main aux parties pour réfléchir ensemble sur comment sortir le pays de cette situation qui donne souvent au Rwanda un prétexte d’invasion. Alors que le monde connaît les réelles motivations du Rwanda lorsqu’il envahit le Congo : pillage des ressources. A la table du dialogue, l’initiateur du CCP souhaite aussi la participation de l’Eglise catholique, de sa jumelle l’Eglise du Christ au Congo, ainsi que de la très grande Eglise de Jésus-Christ sur la terre par son Envoyé spécial Simon Kimbangu. Ces trois grandes confessions religieuses majeures dont la voix pèse dans la diplomatie ecclésiastique« , renchérit le numéro 1 du CCP.
On rappelle qu’au lendemain de l’appel du CCP au »sursaut national », prônant le pardon et la réconciliation sincères comme l’unique solution pour amorcer le redressement du pays et cimenter l’unité nationale, on a vu en mai dernier, soit un mois après le plaidoyer de ce mouvement citoyen, l’ancien Président de la république, Joseph Kabila, serrer la main de son ancien proche Moïse Katumbi Chapwe, devenu son opposant. L’unité katangaise scellée à Lubumbashi est la preuve que tout est surmontable.
A tous égards, Tom Mianziula reste convaincu qu’ »Un seul doigt ne pourra rien entreprendre. C’est comme un seul corps que le Congo sortira victorieux » de ce complot international qui sape tous les élans de progrès.
L’histoire retiendra pour la postérité que, depuis son lancement en avril 2022, CCP ne cesse de marteler sur le dialogue qui doit »caractériser la démarche des acteurs politiques ». Grevisse KABREL