* « Le sort du monde entier va se jouer en RDC », rassure Mme Julie Shuttleworth, directrice du FFI.
Le Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, a reçu le lundi 30 mai dernier à la Primature, une délégation du groupe australien FFI (Fortescue Future Industries). Ces derniers ont présenté à leur hôte le rapport sur l’état d’avancement de leur projet en RDC en vue de la signature d’un accord de coopération pour la production de l’hydrogène vert à partir du projet Grand Inga. Ce, dans le cadre de la transition énergétique.
Évoluant dans les mines en Australie, FFI veut investir en RDC. Principalement dans la production de l’hydrogène vert, un produit adapté pour la transition énergétique, la production de l’ammoniac vert, et le traitement des métaux verts pour la consommation locale et l’exportation. Il compte produire un total de 70 mégawatts d’énergie verte, soit 15 Mgw du barrage de Pioka, 15 Mgw du barrage de Matadi et 40 Mgw du grand INGA, a déclaré Julie Shuttleworth, Directrice générale de Fortescue Future Industries au sortir de leurs échanges avec le chef du Gouvernement.
« FFI est très engagé à développer son projet en RDC. Nous avons eu une excellente réunion avec le Premier Ministre. Il a donné son soutien total a ce projet. Notre équipe des techniciens est en train de travailler aussi bien sur les aspects techniques que sociaux. Il est important, pour notre compagnie, au-delà de développer le projet, de nous assurer que les communautés se développent correctement, l’éducation, la santé, la création des emplois, mais également des opportunités qui peuvent se créer en termes d’entreprises qui peuvent saisir des contrats. Notre projet concerne la construction des infrastructures de production et la transformation des énergies propres. Nous sommes ici sur ce qui deviendra le plus grand hub mondial de l’énergie verte. C’est une opportunité majeure pour la RDC de devenir le champion du monde de l’énergie propre, mais également du développement de la transition énergétique propre. Nous avons l’opportunité de décarboner l’économie congolaise et africaine et une grande contribution de la décarbonation du monde. Le sort du monde entier est en train de se jouer en RDC« , a-t-elle rassuré.
Et de renchérir : « C’est un projet qui a commencé ici à la Primature au mois de septembre 2020. Ce qui est intéressant pour nous aujourd’hui, c’est d’avoir des partenaires qui promettent et qui réalisent. Aujourd’hui, on parle de changement de paradigme. On ne peut pas seulement produire de l’électricité pour la consommer directement. L’électricité devient maintenant un produit marchand qui va faciliter la production d’autres produits à valeur ajoutée. FFI est l’un de rares partenaires qui arrivent et je ne demande pas de garantie souveraine, ni de titre minier pour pouvoir organiser le projet ».
Aussitôt l’addendum du contrat signé, le rythme des travaux va s’accélérer pour être en mesure de booster le développement au bénéfice de tous, souligne le staff de FFI.
Tout en gardant le leadership du projet Grand Inga qui englobe Inga 3 et pèse plus de 40 milliards de dollars américains, FFI reste ouvert aux autres partenaires qui peuvent respecter les mêmes principes que lui, c’est-à-dire, travailler avec intégrité et employer des Congolais en lieu et place des ouvriers embarqués, soit depuis les pays d’origine, soit d’autres pays. S’ajoutant à cela, la formation des autochtones congolais et le respect des lois du pays.
Il sied de souligner que l’australien a déjà mené les études préliminaires pour près de 25 millions de dollars américains. Il a déjà des bureaux à Kinshasa où son staff dirigeant effectue son 44ème déplacement avant de signer le contrat.
On rappelle que FFI est un groupe australien membre du FMG (Fortescue Métal Group). Il justifie de grandes capacités financières, susceptibles de financer n’importe quel projet. Citybank qui a expérimenté ce groupe, a affirmé au Gouvernement congolais que FFI reste son premier client en Australie.
Pour la petite histoire, le staff dirigeant du FFI, conduit par le conseiller spécial du Chef de l’État en charge des Infrastructures, Alexis Kayembe De Bampende, était arrivé en septembre 2020 avec 22 personnes à bord de 3 Jets privés pour présenter ce projet au Premier Ministre de l’époque. Compte tenu de l’intérêt du projet, le Chef de l’État avait demandé que le protocole d’accord relatif à ce projet soit signé au Palais de la Nation. Cellcomm/Primature/FDA