Nouvel Elan, parti politique cher à Adolphe Muzito, juge les actes et le discours de Kigali d’une extrême gravité et, exige des autorités de Kinshasa la rupture immédiate des relations diplomatiques avec le Rwanda. Dans une déclaration politique hier jeudi 2 juin à Kinshasa, ce parti de « Lamuka », principale plateforme de l’Opposition en RDC, demande également la reconnaissance officielle du Rwanda comme pays agresseur de la RDC, le dépôt par la RDC, d’une plainte auprès des instances judiciaires internationales compétentes contre le régime de Paul Kagame. Ce, afin de l’obliger à répondre de tous les crimes contre l’humanité commis en RDC depuis le 2 août 1998, l’interdiction définitive des vols de la compagnie Rwandair sur le territoire national congolais.
Ce, en raison de la gravité des actes et discours du pouvoir rwandais ayant conduit à l’escalade entre Kinshasa et Kigali.
Par ailleurs, le parti de l’ancien Premier ministre demand ardemment, le rappel à Kinshasa, pour consultation, de l’ambassadeur de la RDC à Kigali ; la saisine du Conseil de sécurité des Nations unies afin d’exiger l’exploitation urgente des conclusions de son Rapport Mapping sur le Congo. S’ajoute à cela, la levée du caractère confidentiel de la liste des présumés responsables des 681 cas d’atteintes aux droits humains décrits dans ledit rapport. Pas tout.
« Nouvel Elan » exige également que Vincent Karega, ambassadeur du Rwanda à Kinshasa, soit déclaré comme persona non grata et qu’il soit expulsé vers son pays ; la confirmation de la mesure de suspension de l’exploitation de la compagnie aérienne Rwandair en RDC ; la conduite d’audit de l’activité de cette compagnie au Congo, de 2019 à 2022.
La construction, dans les meilleurs délais, d’un mur de séparation avec les Etats agresseurs de l’Est de la RDC, après des études, est aussi l’une des exigences du parti cher à Adolphe Muzito.
Les représentants de cette formation politique, membre de Lamuka, signataires de ladite déclaration politique sont montés au créneau à la suite notamment de » récents propos trop belliqueux de Monsieur Paul Kagame, se servant du sempiternel et fallacieux prétexte de la présence des troupes du FDLR en RDC pour exprimer la volonté de son pays de porter la guerre sur le territoire congolais « , de » preuves désormais irréfutables que le Rwanda sert de base arrière aux multiples groupes terroristes qu’il a pris l’habitude de créer et d’entretenir dans le but de commettre des massacres de populations civiles innocentes, des viols sexuels utilisés comme armes de guerre et pillages des ressources du sol et du sous-sol dans l’Est de notre pays » Kléber KUNGU
DECLARATION POLITIQUE NOUVEL ELAN
Nous, représentants de « NOUVEL ÉLAN », membre de la plateforme LAMUKA et parti politique initié par l’ancien Premier Ministre Adolphe MUZITO, exprimons par la présente déclaration nos souhaits, qui rejoignent également les voeux du peuple de la République Démocratique du Congo, suite à la recrudescence d’actes de violences menées par des groupes terroristes d’essence rwandaise, utilisant le territoire rwandais comme base arrière pour leurs opérations de déstabilisation du Congo, particulièrement dans ses provinces du Grand Kivu.
Vu les récents propos trop belliqueux de Monsieur Paul KAGAME, se servant du sempiternel et fallacieux prétexte de la présence des troupes du FDLR en RDC pour exprimer la volonté de son pays de porter la guerre sur le territoire congolais obligent ce jour le NOUVEL ÉLAN à prendre position, autant devant l’opinion nationale congolaise qu’à l’adresse de la Communauté Internationale, en mettant, une fois encore, le Gouvernement de la République Démocratique du Congo face à ses responsabilités concernant les menaces explicites de Monsieur Paul KAGAME de continuer à porter atteinte à la sécurité des Congolais comme il n’a cessé de le faire depuis plus de deux décennies, en vue de servir de couverture à l’œuvre macabre du pillage des ressources du sol et du sous-sol du Congo ;
Vu qu’en créant un climat de terreur généralisé dans la partie Est de la République démocratique du Congo, le Rwanda cherche en réalité à rendre impossible, pour cause d’insécurité, le prochain voyage du Pape François dans la Ville de Goma, en vue de l’empêcher de pouvoir se rendre compte de lui-même du rôle néfaste du Rwanda au Congo ;
Vu les preuves désormais irréfutables que le Rwanda sert de base arrière aux multiples groupes terroristes qu’il a pris l’habitude de créer et d’entretenir dans le but de commettre des massacres de populations civiles innocentes, des viols sexuels utilisés comme armes de guerre et pillages des ressources du sol et du sous-sol dans l’Est de notre pays ;
Vu que le Rapport Mapping des Nations Unies, ainsi que plusieurs autres enquêtes indépendantes d’ONG internationales ont, toutes, relevé la nette responsabilité du régime du Rwanda dans la déstabilisation de la RDC, sans que cela ne soit condamné ni par le Gouvernement congolais, ni par la Communauté Internationale ;
Vu que tous les accords signés successivement depuis plus de deux décennies dans le cadre des organisations régionales ou sous-régionales n’ont jamais apporté aux Congolais la paix espérée, mais qu’au contraire, par le mécanisme tant vicieux des brassages successifs imposés à la RDC, ils n’ont servi qu’à accroitre le nombre d’infiltrés rwandais, ougandais et burundais dans des postes de responsabilité, particulièrement au sein des forces armées, de police, de sécurité du Congo ;
Vu la gravité des actes et discours du pouvoir rwandais, EXIGEONS :
1. la reconnaissance officielle du Rwanda comme pays agresseur de la RDC et le rappel à Kinshasa, pour consultation, de l’Ambassadeur de la République Démocratique du Congo à Kigali ;
2. le dépôt par la RDC d’une plainte auprès des instances judiciaires internationales compétentes contre le régime de Monsieur Paul Kagame, afin de l’obliger à répondre de tous les crimes contre l’humanité commis en RDC depuis le 2 août 1998 ;
3. la saisine du Conseil de Sécurité des Nations Unies, afin d’exiger l’exploitation urgente des conclusions de son Rapport Mapping sur le Congo, ainsi que la levée du caractère confidentiel de la liste des présumés responsables des 681 cas d’atteintes aux droits humains décrits dans ledit rapport ;
4. la déclaration comme personna non grata de Monsieur Vincent KAREGA, Ambassadeur du Rwanda à Kinshasa et son expulsion vers son pays ;
5. la rupture immédiate des relations diplomatiques avec le Rwanda ;
6. la conduite d’une vaste réorganisation des Forces Armées, des services de Sécurité, de Police, de l’Immigration et des, notamment en expurgeant ces Services de tous les cadres issus de l’Armée Patriotique Rwandaise, de toute personne ayant collaboré ou collaborant, de quelle que manière que ce soit, avec le Rwanda ; bref de quiconque serait reconnu coupable d’intelligence avec l’ennemi ;
7. la dénonciation de tous les accords signés avec le Rwanda depuis 2019 ;
8. la confirmation de la mesure de suspension de l’exploitation de la compagnie aérienne Rwandair en RDC ;
9. la conduite d’audit de l’activité de Rwandair au Congo, de 2019 à 2022 ;
10. l’interdiction définitive des vols de la compagnie Rwandair sur le territoire national congolais ;
11. la fin de l’exploitation commune de l’or congolais par la société Sakima et l’arrêt de son raffinage au Rwanda ;
12. la fin du transit systématique et du contrôle par le Rwanda des données de communications à partir et à destination de la RDC ; notamment en procédant à l’arrêt définitif des activités des sociétés rwandaises, telles que Africell ;
13. la menée d’une étude en vue de la construction, dans les meilleurs délais, d’un mur de séparation avec les états agresseurs de l’Est de la République Démocratique du Congo.
Fait à Kinshasa, le 02 Juin 2022.