Nairobi accueille, ce lundi 20 juin, à Nairobi, le 3ème sommet des chefs d’État de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), consacré à la situation qui prévaut en RDC. Devant se tenir à State House à 12h00, heure de Kinshasa, ces assises vont se focaliser sur le dialogue inter congolais initié dans le cadre du Processus de Nairobi, précise un communiqué de presse de la présidence kenyan.
En convoquant ce 3ème sommet des chefs d’État de la EAC, Uhuru Kenyatta indique que « la situation de paix et de sécurité, particulièrement dans l’Est de la République Démocratique du Congo est prépondérante. Le peuple a longtemps souffert et continue de payer un prix démesurément lourd en vies humaines, en biens et en paix insaisissable« .
L’initiative du Kenya de convoquer les chefs d’État de la sous-région pour résorber la crise sécuritaire en RDC n’est pas une première. D’après le communiqué émis par Nairobi, « au cours des deux derniers mois, deux consultations de cadrage et de cartographie avec des groupes armés étrangers et locaux ont été organisées pour encourager le dépôt des armes et la saisie du rameau d’olivier étendu par Félix Tshisekedi Tshilombo, président de la RDC« .
En effet, poursuit la source, « un caucus militaire inaugural de l’EAC à Goma a cherché à examiner le lien des synergies intrinsèques des processus politique et militaire. L’atelier de suivi qui a lieu le 19 juin 2022 à Nairobi« . Toujours dans le cadre du Processus de Nairobi, la présidence kenyan soutient que « les chefs d’État de l’EAC ont convoqué une série de conclaves pour insuffler un nouvel élan à une recherche vigoureuse de la paix« .
Uhuru Kenyatta est d’avis que « les perspectives pour tous les peuples de la CAE sont liées à la prospérité partagée de tous les États membres vivant dans un état de coexistence pacifique et de bon voisinage« .
La question de la sécurité en RDC a été au menu du 2ème sommet des chefs d’État, organisé le 21 avril à Nairobi. Les participants avaient essentiellement traité la question de la rébellion du M23 réactivée dans le territoire de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu.
Et c’est la deuxième fois que la problématique du M23 a été formellement évoquée au sein de l’EAC. On se souviendra que, lors du sommet du 7 avril de la même année en cours à Nairobi, consacré à la signature par la RDC du traité instituant l’EAC, Félix Tshisekedi, Paul Kagame, Yoweri Museveni et Uhuru Kenyatta avaient déjà évoqué la nécessité de trouver une solution aux revendications de ce mouvement rebelle. Rachidi MABANDU