Le représentant de l’Union internationale de la marionnette (Unima) en RDC, S. Konde, a présenté devant les marionnettistes et scientifiques nationaux et internationaux le bilan d’une année à la tête de cette structure RDC. C’était au cours d’un forum organisé dernièrement dans la salle de cinéma de l’Institut français de Kinshasa.
Animées sous le thème : »la marionnette, figure d’entente et d’identité« , ces assises ont servi de cadre de débat sur l’importance et les exploits de la marionnette et a poursuivi l’objectif primordial de clarifier la conception congolaise faite à l’égard de la marionnette, un préjugé selon lequel une majeure partie de la société congolaise éprouve de la méfiance en gardant à l’esprit une image toute autre de cette représentation culturelle qui, d’après elle , serait un instrument effrayant du monde spirituel.
Au rendez-vous, les marionnettistes, scientifiques nationaux et internationaux ont, à tour de rôle, abordé cette thématique avec beaucoup de précisions enrichissantes, dans un contexte spécifique et chacun d’eux avec une touche particulière.
D’après le représentant de l’Unima en RDC, S. Konde, depuis une année le bilan s’avère positif. Cependant, en dépit des avancées significatives enregistrées beaucoup reste à faire.
L’artiste S.Konde, par la suite, plaidé pour la reconnaissance de la journée nationale de la marionnette le 27 mai de chaque année, comme cela a été le cas dans d’autres disciplines d’art.
Pour sa part, le président de la mutuelle Tshokwe, Prince Lambert Kandala Musanya, a, au cours de sa présentation, restitué les marionnettes dans leur contexte historique universel de la créativité, des enseignements et des communications sois diverses formes.
D’après lui, les marionnettes permettent de réaliser plusieurs fonctions sociales liées à la science, la connaissance, la promotion sociale, la créativité et diverses formes de communication tout en exploitant divers aspects de l’hilarité.
La clôture du premier forum sur la marionnette en RDC a été précédée par la présentation d’un extrait du spectacle en création de la compagnie Théâtre de Marconte intitulé « kuakidjila kua Mukulakaja » qui se traduit par l’hospitalité d’une vieille aux amoureux de cet art de la scène. Il a été question dans cette séquence de démontrer comment les parents africains inculquent avec générosité, autour du feu, des notions de sagesse et de spiritualité à la jeunesse afin de maintenir l’unité des liens africains. Et pour ce créateur d’œuvre d’art, les représentants religieux seraient en train de détourner la conscience congolaise sur les valeurs culturelles à cause des enseignements qui remettent en cause la tradition congolaise.
Tricya MUSANSI