Le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde a réuni autour de lui tous les ministères et services membres du Comité de pilotage, hier lundi 6 juin. La réunion a permis d’assurer le suivi de la mutualisation des opérations du recensement, de l’identification de la population, et de l’enrôlement des électeurs. L’occasion était propice pour faire le point sur l’évolution de cette mutualisation et sur le cahier des charges commun ayant les mêmes règles de collecte, de stockage et de transmission des données pour qu’elles soient facilement utilisées par les autres administrations.
L’Intérieur, le Plan, le Budget, les Finances, et le Numérique sont les ministères concernés qui ont pris part à la séance de travail aux côtés de l’Institut national de la statistique (INS), de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), et de l’Office national d’identification de la population (ONIP).
Pour le ministre du Numérique, Eberande Kolongele, qui a fait le point de cette réunion devant la presse, c’est la semaine prochaine que le Comité technique va commencer le processus de validation dudit cahier des charges pour donner l’impulsion à toutes les autres étapes, au niveau de la CENI, de l’ONIP, et de toutes les autres administrations.
UNE DEMARCHE COHERENTE
Eberande Kolongele a donné les précisions sur le travail qui est en train d’être fait par chaque service concerné, conformément au cahier des charges unique répondant aux mêmes règles.
« Le Gouvernement est dans une démarche cohérente, pour récolter les données de nos concitoyens, qui seront utilisées à différents niveaux par divers services de l’État », a souligné Eberande Kolongele.
« Nous avons la CENI pour les opérations électorales, l’ONIP pour l’identification de la population, et l’INS pour les statistiques qui doivent être constituées. Le souci du Gouvernement aujourd’hui, était de faire le point sur l’évolution de cette mutualisation, savoir comment faire que le processus démarre déjà avec l’implication de tous les différents services. C’est pourquoi, le Premier ministre a mis en avant la question du cahier des charges de la mutualisation.
« Le cahier des charges commun doit définir les différentes spécifications techniques des données qui doivent être enregistrées au niveau de différents services de l’État, de telle sorte que ce cahier des charges précise les règles d’interopérabilité, c’est-à-dire, la possibilité pour ces différentes données d’être utilisées par les différents acteurs intervenants. Le Comité technique va commencer la semaine prochaine, le processus de validation dudit cahier des charges pour donner l’impulsion à toutes les autres étapes, au niveau de la CENI, de l’ONIP, et de toutes les autres administrations qui, jusque-là, collectent des données biométriques des gens, doivent le faire sur la base d’un cahier des charges unique correspondant à de mêmes règles, qui permettront qu’après récolte, toutes ces données soient facilement utilisées par les autres administrations. Parce que les règles de stockage et de transmission seront connues de tout le monde ».
GAIN DU TEMPS ET ECONOMIE DES MOYENS
Le gain du temps et l’économie des moyens sont parmi les avantages de cette mutualisation, a précisé le ministre du Numérique cité par la Cellule de communication de la Primature.
En effet, au lieu que chaque service revienne chercher les mêmes informations auprès de chaque citoyen avec ses propres moyens, la mutualisation fait d’une pierre tous les coups et le trésor public fait des économies réelles.
En septembre 2021, dans son rapport présenté au Chef du Gouvernement Sama Lukonde, la Commission d’experts mise en place par le Gouvernement et chargée d’étudier la modalité pratique d’effectuer à la fois les opérations d’enrôlement des électeurs pour les élections de 2023, d’identification et du recensement de la population afin de minimiser le coût budgétaire de toutes ces opérations qui ont donc été mises ensemble.
Selon cette Commission, les opérations d’enrôlement des électeurs qui seront faites avec l’appui de la Céni prendront fin l’année prochaine, tandis que celles liées à l’identification de la population et au recensement prendront fin en mai 2023. Kléber KUNGU