Les OSC lancent la campagne « Agenda sos élections crédibles en 2023 »

Une campagne de plaidoyer dénommée « Agenda SOS élections crédibles en 2023 » sera conduite auprès des principaux acteurs, parties prenantes au processus électoral en cours en RDC pour amener chacun à jouer son rôle pour l’aboutissement d’un processus électoral crédible et respectueux du délai constitutionnel. 

C’est l’une des principales recommandations prises par  des acteurs de la société civile, réunis du 9 au 10 juin, à Kinshasa, sur initiative de la plateforme AETA (Agir pour des élections transparentes et apaisées), au cours d’un atelier axé essentiellement sur l’état des lieux de la mise en œuvre de la feuille de route du processus électoral par la Ceni. 

Ces échanges ont permis aux différents acteurs de procéder à une évaluation mi-parcours de l’exécution physique de la feuille de route de la Ceni, publiée au mois de février dernier.  Et de cette évaluation, un constat dangereux se dégage sur un probable glissement en 2023 car, plusieurs opérations prévues dans ce chronogramme accusent des retards dans leur exécution.  Voilà pourquoi les organisations de la Société civile (OSC) impliquées dans cette démarche, s’engagent à participer à la résolution des problèmes et au relèvement des défis identifiés.

A en croire la déclaration finale des participants à cet atelier de deux jours, lue devant la presse par le secrétaire permanent de AETA, Jérôme Bonso, le plaidoyer à mener portera essentiellement sur les matières et problématiques relatives au budget, à la mutualisation des opérations d’identification et de recensement de la population, à la sécurité du processus électoral, à la législation électorale, à la cartographie électorale, aux contentieux électoraux, à l’inclusivité des élections et à la volonté politique.

Les acteurs des OSC estiment qu’il faudra mobiliser les fonds nécessaires et suffisants de diverses sources tant nationales qu’internationales, pour l’organisation des élections.  Mais aussi recourir à des outils qui promeuvent un décaissement diligent des moyens requis notamment le plan trimestriel ou semestriel et le respect de la chaine de dépenses.  Ils conseillent aussi au pouvoir législatif d’accélérer l’adoption et la promulgation d’une loi électorale qui prennent en compte l’inclusivité, la crédibilité et la légitimité électorale.

Bien avant cela, M. Gérard Bisambu, membre de la plénière de la Ceni, est intervenu dans cet atelier pour dresser le tableau des activités déjà entreprises depuis la publication de la feuille de route et celles en préludes à l’organisation des consultations électorales prévues en 2023. Après avoir réaffirmer la détermination de l’équipe Kadima qui tient au délai constitutionnel et relever le défi de l’organisation de ces scrutins au plan général, Gérard Bisambu a étalé les avancées enregistrées dans les opérations en cours telles que les cascades de formation, aussi bien à Kinshasa que sur l’étendue du territoire national, qui préparent les agents électoraux appelés à se déployer le moment venu.

Il est revenu sur le déplacement effectué dernièrement en provinces notamment par l’ensemble des membres de l’assemblée plénière et des cadres et agents de la Centrale électorale. Partis pour prendre la température de différents coins précédant les activités de sensibilisation avant l’enrôlement des électeurs devant déboucher sur l’élaboration du fichier électoral.

S’appliquant à donner les détails de la revisitation de la cartographie électorale, gage de la qualité des élections, il a indiqué, par ailleurs, que la Ceni évolue sans discontinuer vers les objectifs qu’elle s’est assignés. « Il y a lieu d’abord de souligner la réelle détermination dans le comportement et la manière d’agir de l’institution à pouvoir organiser des élections dans les délais, sous le management du président Denis Kadima Kazadi. À noter également la volonté politique exprimée par le président de la République. Il ne faut pas qu’on émette trop de craintes en demeurant plutôt optimistes de pouvoir y arriver, car la Ceni y travaille sérieusement. Au niveau politique, c’est une exigence pour avoir des élections de qualité qui aboutiraient à la mise en place des institutions démocratiques et apaisées », a-t-il confié. Rocco NKANGA

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