La ministre Cathérine Furaha exhorte les Congolais à conserver et promouvoir le fleuve Congo

Après leur lancement officiel au mois de mars dernier, les activités de la deuxième édition du festival « Kongo River » ont effectivement été ouvertes hier mardi 14 juin au cours d’une cérémonie dans une randonné fluviale à bord du bateau Majestic River.

« L’objectif ici est de valoriser le fleuve Congo et de protéger ce patrimoine. Nous avons compris que beaucoup de Congolais ignorent l’importance et la beauté du fleuve Congo. Or, ce fleuve  est le symbole de l’unité nationale. Nous n’avons pas la Tour Eiffel, certes. Mais nous avons le fleuve Congo qui fait partie des éléments attractifs de notre pays. Nous devons le célébrer. Le fleuve Congo est le symbole de l’unité nationale, l’élément fédérateur du Congo avec ses 450 ethnies. Plusieurs activités sont prévues dans le cadre de cette édition. Il y aura des conférences scientifiques, des formations, des expositions, des échanges et une production musicale assez riche« , a-t-il annoncé.

Dans son mot, la ministre de la Culture, Arts et Patrimoine,  Catherine Furaha a insisté sur l’importance, pour la RDC, de protéger jalousement ce fleuve long de 4700 km qui constitue son épine dorsale. Dès lors, elle a appelé chaque Congolais à se dresser en protecteur de ce patrimoine commun.

«  Je voudrais seulement nous inviter à prendre conscience du fait que nous avons la charge de conserver, protéger et de promouvoir ce patrimoine qui est nourrissier pour  tous. Il nous donne l’oxygene, l’électricité et de l’eau que nous buvons. On ne peut pas en faire une poubelle. C’est là que je trouve pertinent ce festival qui s’est donné pour ambition de conscientiser la population. De la même manière que nous protégeons nos frontières, de la même manière nous devons apprendre à protéger ce que nous avons de merveilleux, notre patrimoine commun qu’est le fleuve Congo. Nous devons savoir le raconter au monde« , a-t-elle plaidé.

PROTÉGER LE FLEUVE CONGO DE LA POLLUTION

Abondant dans le même sens, le ministre du Tourisme Modero Nsimba a axé son intervention sur le rôle que joue le fleuve Congo dans la promotion de son secteur. Comme ses prédécesseurs, il a insisté sur l’importance de protéger le fleuve Congo du point de vue environnemental et de le promouvoir pour des dividendes touristiques.  Modero Nsimba a, par ailleurs, saisi cette occasion pour plaider pour la prise du leadership de la gestion du bassin du fleuve Congo par  la RDC.

 » Changeons de mentalité. Si nous ne voulons pas que demain ce fleuve puisse avoir plus de poissons que des plastiques, plus de touristes que des plastiques, nous devons travailler ensemble  sur des perspectives déjà définies. Il s’agit d’intégrer dans la vie quotidienne qu’un sachet jeté sur la rivière Kalamu à Matonge va finir au fleuve Congo, avec tous les risques que cela comporte sur le plan environnemental. Nous devons valoriser le fleuve Congo« , a-t-il exhorté.

Pour sa part, le député national et opérateur culturel Ados Ndombasi a encouragé ce festival qui a  la particularité de  promouvoir le fleuve Congo. Aussi, a-t-il promis de s’impliquer dans le plaidoyer pour la prise des mesures environnementales fortes visant à protéger le fleuve Congo.

Ouverte hier mardi 14 juin, la deuxième édition du festival Kongo River va se clôturer le 19 juin prochain. Il est prévu des conférences scientifiques au parc de la Vallée de la N’sele le 15 juin prochain, des expositions et des concerts des artistes étrangers et congolais dont Héritier Watanabe et Bill Clinton, Jean Goubald, But na Filet et le groupe MPR le 17 et 18 juin à l’espace chez le Tintin, dans la commune de Ngaliema.

Le coup d’envoi de ce festival placé sous le signe de la protection et de la lutte contre la pollution du majestueux fleuve Congo a été donné par un représentant du ministre de l’Intérieur en présence des ministres de la Culture, Arts et Patrimoine,  du Tourisme, de l’ambassadeur d’Allemagne en RDC. Auxquels s’ajoutent  la chargée d’affaires de l’ambassade des États-Unis en RDC, des députés nationaux, des opérateurs culturels, des artistes musiciens et des scientifiques. Orly-Darel NGIAMBUKULU

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