Quarante agents et cadres de la DGDA en formation sur la lutte contre le trafic illicite

Quarante agents et cadres de la Direction générale des douanes et accises (DGDA) sont en formation de deux jours aux nouvelles techniques de ciblage et de sélection pour lutter contre le trafic illicite produits de contrebande et de contrefaçon. Le go de ce séminaire a été donné hier jeudi 12 mai 2022 par le Directeur général adjoint en charge des questions financières et administratives de cette régie financière, Jean-Louis Bahuma, dans la salle de formation de la DGDA, à Gombe.

« En organisant cette formation, la DGDA entend « permettre, d’une part, l’augmentation du niveau de perception des droits et taxes et, d’autre part, la protection des consommateurs contre les effets néfastes des produits contrefaits« , a expliqué le DGA en charge des questions financières et administratives de la DGDA.

Les quarante agents et cadres en formation proviennent du Kongo-Central, Kin-Aéro, Kin-Ville, Brigade douanière. Ils vont apprendre comment cibler et sélectionner pour mieux apprendre les nouveaux courants de fraude, ceux notamment liés aux trafics de Cognac et de la Champagne de contrebande ou de la contrefaçon.

Au cours de ce séminaire opérationnel, la DGDA n’entend pas se limiter aux simples notions théoriques. Ainsi, pour mieux armer ses agents et cadres dans cette lutte sans merci contre les produits contrefaits et leur trafic frauduleux, et les exposés théoriques seront soutenus par des exercices pratiques.

Aussi, le DGA de la DGDA a-t-il appelé les apprenants à beaucoup plus d’assiduité  pendant les deux jours du séminaire et de s’appliquer activement. Pour lui, le succès desdites assises passe par l’assiduité et la qualité de participation des agents et cadres.

« Chers participants, je vous demande de bien assimiler la matière afin de permettre à la DGDA d’accomplir efficacement les missions qui lui sont assignées. Notamment, celle de mobiliser les recettes pour permettre au Gouvernement de la République d’exécuter son programme d’actions et de protéger les consommateurs contre les effets néfastes des produits de contrefaçon« , a-t-il exhorté.

DIFFERENTES FORMES DE TRAFIC ILLICITE

Plusieurs matières seront abordées durant les deux jours. Il s’agit, entre autres de dernières tendances mondiales en matière de trafic des produits contrefaits; des différentes formes de trafic illicite des boissons tels le Champagne et le Cognac et les différents vecteurs de fraude ; de l’approche de la RDC dans la lutte contre le trafic illicite en l’espèce, celui du Cognac et de Champagne; des techniques et stratégies en matière d’analyse de risques contre le trafic illicite.

Dans son discours, Jean-Louis Bahuna a rappelé la mission de son entreprise. A à savoir, la perception des droits, taxes et redevances à caractère douanier et fiscal et des droits d’accises, et également, la protection de la société par la lutte contre le trafic illicite des marchandises dangereuses.

Cette formation sera assurée par deux experts, Christophe Zimmermann et Sergio Fragoso Rodriguez. Le premier est coordonnateur de la lutte anti-contrefaçon pour l’Organisation mondiale des douanes. La carrure professionnelle et l’expertise des formateurs expliquent tout le souci et la détermination de la Direction générale de la DGDA à combattre ce fléau devenu mondial.

Ce séminaire qui se clôture ce vendredi 13 mai tire toute son importance dans  le fait que le trafic illicite sur le territoire national se porte bien. Il est tel que plusieurs produits d’importation frauduleuse, y circulent librement, mettant ainsi en danger la vie de nombreux consommateurs congolais. Particulièrement des jeunes, généralement portés à la consommation de n’importe quels produits, particulièrement des boissons alcooliques qui foisonnent sur les marchés congolais et qui se vendent comme des petits pains.

DANGERS SANITAIRES ET PROBLEMES ECONOMIQUES

Le trafic illicite avec de nombreux produits contrefaits qu’il charrie sur les marchés entraîne aussi bien des dangers sanitaires que des problèmes économiques. Et  les produits contrefaits peuvent avoir pour origine l’absence de substances actives, la contamination, la mauvaise qualité des matières premières, la modification de la date de péremption, un mauvais étiquetage et des instructions insuffisantes pour les consommateurs.

       En plus, les produits contrefaits qui inondent les marchés congolais engendrent une perte considérable de recettes fiscales dont a besoin le Trésor public alors que la DGDA et son directeur général, Jeanne Blandine Kawanda ne jurent que par la mobilisation accrue des recettes  conformément à la mission lui a assignée par le Gouvernement de la République.

       Il y a donc lieu de souligner l’importance et son impact que cette  formation aura à long terme autant sur la santé de la population congolaise que sur l’économie de la République démocratique du Congo.  Kléber KUNGU

Laisser un commentaire

Suivez-nous sur Twitter