*Le parti d’Adoplhe Muzito appelle à la rupture des relations diplomatiques avec le pays de Kagame.
La énième agression de la RDC par le Rwanda, derrière les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) continue à renoncer la colère des Congolais, toutes obédiences politiques confondues. Sur cette fibre patriotique, le parti «Nouvel Élan» d’Adolphe Muzito organise un sit-in ce jeudi 2 juin devant l’ambassade du pays de Paul Kagame en guise de soutien aux Forces armées de la RDC (FARDC).
C’est ce que renseigne une correspondance que le secrétaire général de cette formation politique chère à Adolphe Muzito a adressée au gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila, dont la copie a atterri hier à la rédaction du quotidien de la 11ème rue Limete.
Selon cette lettre signée par Me Blanchard Mongomba, Secrétaire général de Nouvel Elan, il est temps que la RDC puisse rappeler son ambassadeur du Rwanda et de renvoyer celui du pays agresseur en poste dans la capitale congolaise.
«Conformément à la Constitution de la RDC, en son article 26, nous vous informons que le parti politique le Nouvel Élan organise ce jeudi 02 juin 2022, devant l’ambassade du Rwanda, in sit-in pour dire non à l’agression flagrante du Rwanda contre notre pays, non à la présence de l’ambassadeur du Rwanda en RDC et non à la présence de notre ambassadeur sur le sol Rwandais. C’est aussi l’occasion de marquer notre soutien aux Forces armées de la RDC», indique la correspondance.
Selon Me Blanchard Mongomba, il est tout à fait normal d’informer l’autorité urbaine avant d’organiser un sit-in, conformément à l’article 26 de la Constitution. Une information qui vaut autorisation, comme le veut la loi fondamentale.
Le Rwanda est accusé de soutenir les rebelles du M23 lors des récents affrontements contre les forces régulières dans la province du Nord-Kivu. C’est le ministre de la communication et Porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya, qui l’a dénoncé, faisant foi aux informations reçues des FARDC.
Des allégations que le Rwanda a rejetées, à travers son ministre des Affaires étrangères, jusqu’à ce que deux de ses soldats soient tombés dans le filet des FARDC, dont l’un muni de trois cartes d’identité. Selon le Porte-parole du Gouverneur militaire du Nord-Kivu qui l’a révélé, plusieurs autres effets militaires des RDF (Rwanda Defense Force) ont été saisis lors de la récente contre-attaque des troupes loyalistes, sur le champ des opérations, à l’Est de la République démocratique du Congo.
Verbalisés, ces deux prisonniers ont confirmé que des militaires rwandais ont effectivement traversé la frontière congolaise le mercredi 25 mai dernier pour aller porter un soutien aux milices de M23, dans l’objectif de prendre le contrôle du camp militaire de Rumangabo, dans le territoire de Rutshuru.
Il s’agit là des preuves flagrantes et irréfutables qui accablent le régime de Kigali, parrain du Mouvement du 23 mars (M23), qui s’obstine à attaquer des Forces armées de la RDC (FARDC) et à torpiller le processus de paix, amorcé par le président Félix Tshisekedi.
D’où la nécessité pour l’élite congolaise de réfléchir sur les hypothèses de la rupture des relations diplomatiques avec le Rwanda et de répondre par la force à ce voisin qui visiblement n’entend que le langage de la force. Orly-Darel NGIAMBUKULU