* Par ailleurs, avec la participation de 73 pays, dont 47 représentés au plus haut niveau ministériel, la réunion de Marrakech a été un succès.
Devenue la cible principale de Daech, l’Afrique peut désormais compter sur la Coalition globale dans sa lutte contre le terrorisme. Les États- Unis d’Amérique vont débloquer 119 millions USD pour aider les pays en proie à la terreur de Daech. Annonce faite hier par la sous- secrétaire d’État représentante du chef de la diplomatie américaine. 100 autres millions serviront aux activités de stabilisation dans les régions affectées par le terrorisme de Daech.
Dégageant les grandes lignes de la réunion de Marrakech, le ministre Nasser Bourita ne pouvait pas ne pas saluer les avancées des assises de Marrakech. D’autant que le rôle du Maroc comme pôle de stabilité et de sécurité régionale et internationale a été reconnu et souligné par tous les participants.
Mieux, l’expertise et l’expérience marocaines en matière de lutte contre le terrorisme a vocation à être exportée vers tous les pays partenaires, principalement africains.
« L’Afrique doit bénéficier du soutien de la Coalition et le niveau particulièrement relevé de la participation à la réunion de la ville ocre va dans ce sens« , s’est réjoui le ministre marocain des Affaires étrangères, de Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger.
Ce satisfecit de Nasser Bourita sonne comme la consécration d’un long cheminement qui trouve ses racines dans la fibre africaine du Roi Mohammed VI. Avec l’Afrique chevillée au cœur, le Souverain a convaincu les États-Unis d’Amérique de faire du Continent la priorité dans la lutte contre le terrorisme. Plaidoyer capté cinq sur cinq en raison de la légitimité et de la crédibilité dont jouit le Maroc sous la conduite éclairée du Roi Mohammed VI dans le combat contre le terrorisme et plus globalement extrémisme.
L’Afrique, première cible de Daech
De fait, les chiffres plaident pour un aggiornamento dans la lutte anti-terroriste. Avec 48% des décès dus au terrorisme, l’Afrique est devenue la cible principale de Daech. Ces quinze dernières années, ce sont 30. 000 personnes qui ont été victimes de la terreur. Le terrorisme a mis sur les routes 1,5 millions de déplacés. Quant à l’impact économique du terrorisme, il est estimé à plus de 171 milliards de dollars !
Une énième success story pour Marrakech
Dans les sommets internationaux, le premier paramètre du succès réside dans la participation, tant sur le plan quantitatif que qualitatif. De ce point de vue, pas l’once d’un doute : la réunion ministérielle de la Coalition mondiale contre Daech a été une réussite. Sur les 73 pays participants, 47 étaient représentés au plus haut niveau ministériel.
Si le secrétaire d’Etat américain, Anthony Blinken, n’a pu faire le déplacement pour la ville ocre, d’autres poids lourds de la diplomatie planétaire, dont le Français Jean Yves Le Drian étaient présents.
L’Afrique, continent hôte n’a pas été en reste. La Coalition a même salué l’adhésion d’un nouveau pays membre venant du Continent : le Bénin. La RDC, pays victime du terrorisme a été représentée par le Vice-premier ministre en charge des Affaires étrangères, Christophe Lutundula. Lorsque devant la presse, le très dynamique ministre marocain des Affaires étrangères parle de succès, les faits comme en écho lui donnent parfaitement raison.
Marrakech vient une fois de plus d’inscrire son nom dans les annales de l’histoire comme une ville de grands événements à portée planétaire.
Sahara marocain, l’élan européen s’élargit
S’il a passé des journées entières à travailler sans pause pour la réussite de la première réunion de la Coalition globale en terre africaine, le ministre Bourita a récolté aussi une moisson abondante sur le front du Sahara marocain appelée à juste titre au Maroc « question nationale« . Des pays de l’espace européen comme l’Italie, les Pays Bas, la Hongrie, la Slovaquie, la Serbie ont consacré le plan d’autonomie de sous souveraineté marocaine comme la base sérieuse pour une solution pérenne à ce conflit artificiel hérité de la guerre froide. Avec ces prises de position, l’initiative de Rabat s’impose comme l’unique voie de sortie d’une crise factice qui n’a que trop duré. Et qui par le séparatisme incarné, en l’occurrence, par le polisario fait le lit du terrorisme notamment dans la région sahélo- saharienne. De fait, à Marrakech le lien entre terrorisme et séparatisme a été mis en évidence. Sachant de quoi il parle, le ministre Bourita a mis le curseur sur les deux faces d’une même médaille.
L’exemple du mouvement séparatiste basé à Tindouf est parlant à ce sujet. Pour ne pas faire le monitoring de tous les actes de terreur signés par le polisario, on peut évoquer le cas de Guerguerat. Ce poste frontalier aux confins sud du Maroc attaqué en novembre 2020 par la milice séparatiste. Cette aventure a perturbé le trafic entre l’Europe, le Maroc et sa profondeur africaine. Comme quoi, la lutte contre le terrorisme implique impérativement le combat contre le séparatisme. Le polisaio en est un. José NAWEJ, de Marrakech