Le jardin botanique national de Chine pourra mieux protéger la diversité végétale

Le jardin botanique national de Chine, récemment inauguré à Beijing, déborde de vitalité. Il abrite de nombreuses ressources végétales importantes, notamment les graines de cocotier de mer pesant jusqu’à 25 kilogrammes, les graines de Goodyère aussi légères que de la poussière, ainsi que plus de 200 variétés de pivoine chinoises et étrangères.

Le jardin botanique national sert de base de la conservation de la diversité végétale en Chine. Le président Xi Jinping a annoncé la décision de commencer la construction d’un système de jardins botaniques nationaux à Beijing et à Guangzhou lors du sommet des dirigeants de la 15ème réunion de la Conférence des parties à la Convention sur la diversité biologique, et ce, conformément au principe de l’équilibre entre la conservation in situ et la conservation ex situ.

Le tout nouveau jardin botanique national de Chine, qui fait partie intégrante du système des jardins botaniques nationaux, a été construit sur deux sites, à savoir l’Institut de botanique de l’Académie chinoise des sciences (le site sud) et le jardin botanique de Beijing (le site nord). Tous les deux ont été améliorés et élargis en intégrant de nouvelles ressources.

D’une superficie prévue de près de 600 hectares, le jardin botanique inauguré récemment rassemblera plus de 30 000 espèces de plantes et abritera cinq millions de spécimens de plantes représentatives des cinq continents. Le jardin botanique confirme ainsi son avance en matière de recherche scientifique et de conservation ex situ des plantes dans le pays.

Le jardin botanique national de Chine achèvera la mise en œuvre des projets tels que le centre de recherche en sciences végétales, le centre de recherche sur la conservation ex situ, le centre de préservation des ressources en germoplasme, la deuxième phase du projet de salle des spécimens et les serres pour les spécimens de plantes des cinq continents, et envisage de construire 28 parcs spéciaux aux caractéristiques distinctives.

Les riches collections d’espèces végétales sont un point fort des jardins botaniques nationaux de Chine. Il existe deux approches fondamentales de la conservation des ressources végétales : la conservation in situ et la conservation ex situ. Contrairement aux parcs et jardins botaniques ordinaires, les jardins botaniques nationaux de Chine sont principalement destinés à la recherche scientifique et à la conservation ex situ des ressources végétales.

De riches collections d’espèces végétales servent de base pour de nombreuses activités, qu’il s’agisse de la conservation ex situ des ressources végétales, de la recherche en sciences végétales, de la vulgarisation scientifique ou de la présentation de jardins et d’horticulture.

La conservation ex situ couvrent plus de 15 000 espèces de plantes au jardin botanique national de Chine, dont près de 1 000 espèces rares et en danger, y compris plus de 300 espèces figurant sur la liste des plantes sauvages sous protection clé de l’État en Chine.

À titre d’exemple, depuis 2004, le jardin botanique de Beijing mène des enquêtes sur les ressources du Cypripedium et des études sur la conservation et la reproduction du Cypripedium à Beijing, restaurant la population du Cypripedium macranthos, une espèce menacée.

Par ailleurs, le jardin botanique national continuera à établir et à améliorer un système dynamique de protection des plantes qui englobe l’ensemble du cycle de vie des plantes « allant de la graine à la graine », afin de protéger efficacement les espèces végétales menacées, les espèces endémiques et les espèces présentant une valeur économique importante.

Pour qu’un jardin botanique soit classé au niveau national, il faut non seulement intégrer des ressources qui constituent des avantages distinctifs, mais également remplir plus de fonctions sur le plan de service social. Les jardins botaniques nationaux ne se contentent pas de mener des recherches scientifiques et de conserver ex situ les ressources végétales, mais constituent aussi des lieux multifonctions comme la vulgarisation scientifique, la présentation de jardins et d’horticulture et les activités de loisirs écologiques.

Dans le site sud du jardin botanique national, les visiteurs peuvent admirer des magnolias, des roses, des plantes fagacées et d’autres groupements végétaux. Ils apprennent tellement sur les plantes qu’ils ont l’impression d’avoir ouvert un livre sur l’histoire de l’évolution des plantes.

Dans le musée des sciences du site nord du jardin botanique national, les plantes vivantes, les spécimens de plantes et les illustrations botaniques scientifiques éblouissent les visiteurs, qui peuvent les observer de près et apprendre sur les plantes.

Tout en conservant ex situ les ressources végétales et en menant des recherches scientifiques, les jardins botaniques nationaux offrent également aux visiteurs une éducation scientifique sur les plantes, des formations techniques et des services pour la santé, les loisirs et la détente, pour que tout le monde apprécie et profite de la beauté de la nature. Ces fonctions que remplissent les jardins botaniques nationaux représentent justement leur charme.

La Chine fait partie des pays dont la biodiversité est la plus riche au monde. Elle abrite plus de 37 000 espèces de plantes vasculaires connues de nos jours, ce qui représente environ 10% du nombre total mondial.

Le pays a d’ailleurs fait des progrès rapides dans sa recherche en sciences végétales ces dernières années, mais il a encore certaines faiblesses.

À l’avenir, par la sélection et la construction d’une série de jardins botaniques nationaux, et en établissant des liens et en s’appuyant sur la complémentarité mutuelle entre ces jardins botaniques et le système de conservation in situ de la Chine, dont les parcs nationaux sont le pilier, le pays pourra étendre la conservation de la biodiversité végétale à l’ensemble du pays et utiliser des plantes de façon durable, ce qui permet d’atteindre progressivement l’objectif d’assurer une conservation ex situ de plus de 85% de ses espèces végétales sauvages indigènes et de tous les types de plantes sauvages sous protection clé de l’État. Chang Qin, journaliste au Quotidien du Peuple

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