Le Gouvernement doit plus de 192 millions USD de dettes aux sociétés pétrolières

Le Groupement professionnel des distributeurs de produits pétroliers (GPDPP) vient d’adresser une lettre au Premier ministre Sama Lukonde pour lui faire part  des causes à la base de ses difficultés ayant conduit le secteur de distribution pétrolière à la situation actuelle de diminution drastique des stocks de carburants à l’Ouest de la  RDC. Parmi les principales causes, l’Etat congolais doit aux sociétés pétrolières qui supportent le marché de l’Ouest dont la ville de Kinshasa, un montant de plus de 192 millions de dollars américains.

Dans cette lettre datée du 12 mai courant, ayant pour objet « conséquence de la diminution drastique des stocks de carburants à l’Ouest du pays« , le Groupement professionnel des distributeurs de produits pétroliers épingle deux causes ayant provoqué la déstabilisation complète du « système d’approvisionnement du pays« . Il s’agit, entre autres, de la  » forte dégradation des trésoreries et l’érosion financière des sociétés commerciales qui supportent l’achat de produits pour revente à perte » : du 1er juillet 2021 au 31 mars 2022, la dette de l’Etat congolais qui doit aux trois  sociétés qui supportent le marché de l’Ouest (Cobil, Total et Engen), un montant de plus de 192 millions de dollars à raison de  57 millions USD à Cobil, 84 millions USD à Engen et 51 millions USD à Total). S’ajoute à cela, « l’endettement hors norme des sociétés commerciales auprès des fournisseurs de carburants : le montant à ce jour dépasse 220 millions de dollars américains (Cobil : 60 millions USD ; Engen : 85 millions USD ; Total : 75 millions USD).

Pour le GPDPP, cette situation entraîne de nombreuses conséquences à multiples effets négatifs, notamment la perte de crédibilité auprès des fournisseurs de produits pétroliers, la remise en cause du système de mise en consignation des stocks dans le pays, un système qui a pourtant toujours été salutaire pour l’approvisionnement de la partie occidentale, provoquant ainsi une baisse drastique des stocks des fournisseurs ; la baisse des stocks des sociétés commerciales suite à l’incapacité financière à renouveler les stocks et au manque de flexibilité sur le choix de fournisseurs qui n’apportent plus de produits. Cette situation combinant ces facteurs a frappé le secteur de l’aviation qui se trouve déjà dans un état  critique de rupture de stocks et l’incapacité de trois sociétés commerciales à honorer leurs engagements envers les sociétés de logistiques.

La dette étant de plus de 70 millions de dollars américains, ces sociétés sont incapables de faire face aux charges habituelles et aux difficultés d’investir, d’améliorer leurs équipements au service du pays.

On rappelle que le GPDPP réagissait ainsi à la lettre de la SEP-Congo référenciée DEX.DIR/006/22-NGF/maga du 09 mai dernier concernant la transmission de l’évolution des stocks.  Kléber KUNGU

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