La VSV dénonce la répression sanglante des militants de l’Ecidé par la Police au Palais du peuple

Vendredi dernier, au siège de la VSV, avenue Buburu, quartier Matonge à Kinshasa-Kalamu, s’est tenue une conférence de presse animée par Rostin Manketa Nkwayala, directeur exécutif de la Voix des Sans Voix. Ce face à face avec la presse portait sur la répression des militants de l’Ecide de Martin Fayulu Madidi, leader de Lamuka, vendredi 22 avril  au Palais du peuple où ils se dirigeaient pour un sit-in.

D’entrée de jeu, l’ONGD condamne avec la dernière énergie ces actes antidémocratiques de violation de la liberté de manifester garantie par la Constitution du 18 février 2006 et des instruments juridiques internationaux ratifiés par la RDC.

La VSV rappelle que ces répressions  des manifestations pacifiques constituent de graves violations des droits de l’homme et exige par ailleurs que leurs auteurs,  soient traduits en justice pour répondre de leurs actes.

Pour la VSV, et qu’il soit entendu une bonne fois pour toutes par toutes les autorités congolaises sans exception, le respect de la liberté de manifester est le socle d’une démocratie qui fonctionne normalement.

D’où, pour la VSV, rien ne justifie ce qui est arrivé aux partisans d’Ecidé ce vendredi 22 avril-là, à 11h00 lorsqu’en compagnie de centaines d’autres de différents partis politiques qui composent Lamuka se sont retrouvé à son siège sur le boulevard Triomphal en vue de chuter au Palais du peuple, siège du Parlement pour un sit-in.

Ce dernier avait pour objectif de revendiquer un consensus pour les réformes électorales en rapport avec l’examen de la loi électorale en cours à l’Assemblée nationale.

Mais curieusement, les manifestants sont brutalement stoppés juste au croisement Huileries et boulevard Triomphal, par une cohorte de policiers déployés à bord des jeeps usant  des grenades lacrymogènes. Ce qui a poussé certains de ces manifestants pacifiques à trouver refuge au siège d’Ecide d’où ils étaient partis comme point de départ.

C’est ici au siège du parti où on a compté plus d’une vingtaine de blessés dont trois grièvement.

La VSV est vivement préoccupée par cette recrudescence du non-respect de la liberté de manifester se traduisant par des répressions des manifestations publiques qui se manifestent ça et là à travers le pays à l’ère de l’alternance politique. C’est là où cette ONGD interpelle Félix Tshisekedi, Président de la république pour qu’il remette de l’ordre dans la boutique afin d’éviter  la réédition de ce genre d’actes qui n’honorent pas la République.

C’est le cas des images montrant des personnes ensanglantées ainsi que celles des actes de vandalisme, de saccage, de destruction méchante et de pillages des biens perpétrés au du parti cher à Martin Fayulu.

La VSV rappelle à toutes les autorités congolaises à commencer par le Président de la république, Félix Tshisekedi Tshilombo qu’il est de droit de respecter et de faire respecter le droit de manifester garanti par la Constitution du 18 février 2006 ainsi que les instruments juridiques internationaux ratifiés par la RDC. Il est plus que temps que tous ceux qui travaillent pour la RDC et pour le chef de l’Etat mettent impérativement tout en œuvre pour le strict respect des droits de l’homme, c’est-à-dire les droits fondamentaux de la personne plutôt que de les méconnaître comme c’est le cas à ce jour en RDC.

Le politologue Rostin Manketa Nkwayata, directeur exécutif de la VSV n’en croit pas ses yeux lorsqu’il revoit le film de tristes événements qui se sont déroulés au siège d’Ecidé, un parti politique de l’Opposition et au Pouvoir de l’Etat, l’UDPS, un ancien parti politique de l’Opposition radicale contre le régime du Maréchal Mobutu Sese Seko dans l’ancien Zaïre, puis Laurent-Désiré et Joseph Kabila jusqu’en 2018. Déception totale pour l’UDPS qui a fait 38 ans de lutte.   KANDOLO M.

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