La manifestation du  » Bloc patriotique  » brutalement réprimée au Palais du peuple là où la base de l’UDPS marchait contre les lois Sakata-Minaku en violentant les députés

Vendredi dernier, le  » Bloc patriotique « , constitué de forces sociales et politiques de la nation a tenu promesse en battant massivement le pavé en direction du Palais du peuple, siège du Parlement, venant de toutes les directions pour y tenir un sit-in en vue d’obtenir du pouvoir un dialogue pour le consensus électoral en dehors des institutions. Mais, c’était compter sans la Police nationale congolaise qui est intervenue brutalement en tirant à balles réelles et à flot de gaz lacrymogène pour les disperser. Exactement comme c’était le cas, le vendredi 22 avril, lors du sit-in des militants d’Ecide de Martin Fayulu, réprimée alors dans le sang.

Dans la débandade, la plupart des manifestants se sont retrouvés au siège d’Ecide, non loin de là sur le Boulevard Triomphal où les policiers les ont suivis en tirant  et en lançant des grenades lacrymogènes. Prince Epenge, le communicateur de Lamuka qui s’y était réfugié et les autres manifestants en voyant tout cette « barbarie » s’est demandé si la RDC n’était devenue une dictature féroce avec tous ces blessés par balles qui sont tombés lors de cette manifestation pacifique du bloc patriotique. C’est à ne rien comprendre, selon Epenge, car rien ne justifie ce comportement  de la Police nationale qui répond là où l’ordre illégal lui donné par les gens de l’USN qui sont aux manettes de l’Etat.

Jean-Bosco Lalou, président du Conseil de l’apostolat des laïcs catholiques du Congo « CALCC  » qui était aussi sur place est allé dans le même sens en dénonçant les tirs à « balles réelles » et des blessés qui s’en sont suivis sous ses yeux dans une manifestation pacifique où les manifestants n’avaient même pas les armes blanches. Pourquoi alors une telle réaction que nul ne peut justifier avec l’usage disproportionné des armes létales et en tirant à bout portant, comme ce qu’on a vécu, s’interroge Jean-Bosco Laloo du CALCC qui parle d’une quarantaine de personnes arrêtées dont certains sont libérés le même jour. On note que même les journalistes ont été brutalisés.

DEUX POIDS, DEUX MESURES, DENONCENT CERTAINS OBSERVATEURS

Le même Palais du peuple a plusieurs fois été pris d’assaut par la base de l’UDPS, le parti présidentiel sans que personne n’ait eu à lever son petit doigt pour parler de l’inviolabilité du site. Le cas le plus frappant est celui de l’examen des deux propositions de loi de Garry Sakata et Aubin Minaku qui mettaient le Parquet sous tutelle du ministre de la Justice.

Des centaines de partisans se réclamant de l’UDPS avaient envahi le Palais du peuple et battus à mort les députés FCC qui s’y trouvaient en endommageant leurs véhicules, pendant qu’ils avaient encerclé le palais du peuple pour que nul ne puisse s’échapper.

 Le même Palais du peuple ne devient inviolable que lorsqu’il s’agit d’un sit-in de l’Opposition. Cette politique de deux poids deux mesures doit cesser car elle n’honore pas la République.

Malgré tout, les manifestants du Bloc patriotique ne s’avouent pas vaincus. Cette répression de la Police ne les décourage pas. Loin s’en faut. Mais ils sont encore en train de se remobiliser avec détermination pour le prochain rendez-vous qui sera fixé par les organisateurs qui sont le CALCC et le MILAPRO  » Ministère des laïcs protestants « .

Le but de la démarche est noble et patriotique. Car celui qui aime ce pays qui est la RDC, qui est la seule que les Congolais aient, ne peut le laisser couler à … l’eau comme c’est le cas, à ce jour. Le pays est divisé entre deux camps qui s’affrontent. D’un côté on a l’USN de Félix Tshisekedi  qui est en train de conduire aveuglement un processus électoral non inclusif et opaque qui n’aboutirait inévitablement que vers des élections chaotiques en décembre 2023 avec tous les risques de tsunami qui encourt. Et de l’autre côté, tous les autres compatriotes qui sont bien lucides, c’est-à-dire qui ne sont pas sous les effets de l’ivresse de la mangeoire du Pouvoir. Eux, quelles que soient leur appartenance politique ou sociale, sont en quête de la sauvegarde du pays. Pour eux, l’USN est en train de s’acheminer irréversiblement vers le remake des élections de 2006, 2011 et 2018.

En 2006, Jean-Pierre Bemba, chairman du MLC, qui avait encore ses troupes, a contesté la victoire de Joseph Kabila qu’il a accusé de fraude. Son armée est entrée en action. Ce qui a donné lieu à la première guerre de la ville de Kinshasa depuis 1960 avec son cortège de morts. La base du MLC dans une furie indescriptible a incendié le siège de la Cour suprême de Justice, là où il y a actuellement la Cour de Cassation, où se tenait le contentieux électoral en brûlant tous les PV des opérations électorales dans les bureaux de vote et aux centres de compilation de résultats.

En 2011, c’est Etienne Tshisekedi, leader de l’UDPS qui conteste la victoire de Joseph Kabila et même plus grave, s’autoproclame « Président de la République, le seul élu et légitime » et ça sera ainsi pour lui et l’UDPS, jusqu’à sa mort.

En 2018, même scénario lorsque Martin Fayulu de Lamuka conteste la victoire de Félix Tshisekedi  et s’autoproclame le seul Président élu, légitime et légal jusqu’à ce jour où il continue à invoquer la vérité des urnes. KANDOLO M.

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