La « Fondation Pakadjuma Résilience » exhorte les femmes à plus de soins intimes

* Invité surprise, le Prof Jacques Djoli s’engage à s’impliquer dans la réhabilitation de l’Ecole Meregie où se tiennent les rencontres de cette Asbl.

La « Fondation Pakadjuma Résilience » a exhorté les femmes à faire preuve de beaucoup d’hygiène et de propreté pendant leurs périodes de menstruation. Tel est la quintessence du message donné par le Dr Delphin Katshelewa, chargé de plaidoyer VIH à l’Association du Bien-Etre familial-Naissances désirables (ABEF-ND), le samedi 28 mai à Pakadjuma, dans la commune de Limete, à l’occasion de la journée internationale de l’hygiène menstruelle.

Axée sur le thème : « Précarité menstruelle, une affaire de tous« , cette conférence a réuni plus de 50 femmes de ce quartier défavorisé de Limete. Ces dernières ont appris  comment gérer leurs périodes de menstrues en termes de propreté et d’hygiène; connaître leurs périodes de fécondité ; éviter des grossesses non désirées qui entraînent des avortements clandestins non médicalisés et des enfants non désirés…

Aussi,  l’homme à la blouse blanche a-t-il  déconseillé aux femmes de garder une serviette hygiénique pendant plus de quatre heures, parce que «  ce sang est dangereux pour la santé génitale « , a-t-il alerté.

Insistant sur l’hygiène, le Dr Delphin Katshelewa a proposé aux dames de  ce quartier pérurbain aux conditions de vie précaires, l’utilisation, pendant leurs menstruations, des morceaux de pagnes  propres, lavés et repassés. « Comme le faisaient les mamans et les grand-mères à une époque lointaine. C’est pour éviter des infections et des maladies », a-t-il expliqué.

Anticiper la communication sur les menstruations avec les enfants

Concernant la responsabilité des parents face à l’hygiène menstruelle de leurs filles, Le Dr Delphin Katshelewa a exhorté les mères de famille à anticiper la communication avec leurs filles, étant donné que la toute première méthode de prévention est la communication.

« Beaucoup de filles sont surprises de voir des gouttes de sang dans leurs culottes. Les parents doivent se faire des intimes de leurs enfants et discuter avec elles autour des menstruations« , a conseillé le conférencier.

Pour les élèves de plus de 12 ans, le médecin conseille d’adjoindre une bande hygiénique dans le sac pour prévenir la survenue des règles, surtout au cas où l’école ou l’église n’en disposerait pas.

 réhabilitER l’Ecole Meregie

Invité surprise à cette conférence, le Prof Jacques Djoli, doublé de la casquette de député national, s’est engagé à s’impliquer dans la réhabilitation de l’école primaire Meregie où se tiennent les activités de l’association.

Présentant l’association « Pakadjuma Résilience », Me Eliane Kibubi, avocate et sa coordonnatrice, a déclaré que cette asbl est déterminée à accompagner les femmes et les jeunes filles mères, à travers, notamment, des cours d’alphabétisation gratuits, dans ce quartier.

Pour rappel, le quartier Pakadjuma est  un bidonville de très mauvais presse, considére à la fois comme le QG des professionnelles du sexe majoritairement originaires de l’espace Grand Equateur, et aussi comme l’épicentre d’une prostitution low-cost à Kinshasa. Aimé TUTI/CP

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