La ministre d’Etat ministre de la Justice et Garde des sceaux Rose Mutombo a eu une séance de travail, hier jeudi 12 mai, avec une délégation d’ambassadeurs membres de l’Union européenne conduite par Jean-Marc Chataigner. La coopération judiciaire entre la RDC et l’UE a été au centre de cette rencontre.
« J’étais venu avec l’ensemble de mes collègues ambassadeurs de l’Union- européenne, c’était une démarche où nous avons abordé certains dossiers de coopération avec Mme la ministre parce que tout le monde ne l’avait pas encore rencontrée. Et c’était donc l’occasion d’échanger sur la situation des problèmes qui se posent dans le secteur judiciaire. Ça se fait aussi dans le cas du dialogue politique que l’UE entretient régulièrement avec la RDC. Et donc ça été l’opportunité d’échanger sur cette question judiciaire et sur la coopération que nous pouvons y apporter« , a fait savoir JM Chataigner, au sortir de cet entretien.
Il a souligné que différents points particuliers sur l’ensemble des problèmes judiciaires, les conditions carcérales, mais aussi des conditions de coopération ont été aussi abordés. Avant d’indiquer que la réaction de la ministre d’État était très positive.
« Nous avons abordé certain nombre de cas et de situations sur lesquelles nous a conduit ensemble vers un suivi détaillé. Et je pense que ces démarches vont s’inscrire dans le cadre de l’esprit du dialogue politique que nous avons du suivi de l’accord de Cotonou, nous aurons l’occasion d’y revenir mais c’était vraiment une démarche positive« , a conclu le diplomate français.
Étaient présents à cette rencontre, les ambassadeurs d’Allemagne, d’Espagne, de la République tchèque, de Belgique, les représentants des Pays-Bas, de Suède et de la France
Dans la même journée, Rose Mutombo Kiese a échangé avec la cheffe de délégation du comité international de la Croix-Rouge (CICR), Rachel Bernhard, sur la situation carcérale dans le pays. Pour celle-ci, la CICR est un partenaire de longue date avec le ministère de la Justice en termes de conseil et d’appui sur la gestion des personnes privées de liberté dans les prisons.
« Nous avons eu des échanges très constructifs sur la situation et l’amélioration remarquée, les pistes à explorer pour améliorer certaines autres thématiques et nous sommes optimistes par les informations que nous avons échangées. Par rapport au projet, nous allons continuer à visiter le centre de détention et à pouvoir aider les autorités sur place à prendre en charge les aspects nutritionnels, santé, infrastructures parfois des interventions directes avec aussi beaucoup de conseils d’appui technique notamment dans les grandes prisons de Makala, Ndolo, Angenga ainsi que d’autres prisons en Ituri, au Nord-Kivu, au Sud-kivu, au Tanganyika et au Katanga. » Rocco NKANGA