L’humanité a célébré le 5 mai, la Journée internationale de la sage-femme. A cette occasion, le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) a renouvelé sa solidarité avec toutes les femmes du monde en saluant autant, leur engagement à sauver des vies des femmes et des enfants, que leurs contributions dans la sante sexuelle, reproductive, maternelle, néonatale, infantile et adolescente.
Cette journée a coïncidé avec les 100 ans de la Confédération internationale des sages-femmes (ICM) et la remise des certificats à une centaine d’étudiants finalistes de l’option Sage-femme de différentes institutions académiques de Kinshasa.
Cette cérémonie a été organisée par la Société congolaise de la pratique sage-femme (Scosaf) avec l’appui de plusieurs partenaires dont l’UNFPA.
Des progrès réalisés en RDC
Dans son mot, le représentant pays adjoint de l’UNFPA, Victor Rakoto, a fait savoir que le monde a presque diminué de moitié le nombre de décès maternels au cours de 25 dernières années.
Cette même tendance baissière est également notée en RDC, où le nombre de décès maternels est passé de 1289 en 1989 à 846 décès maternels /100 000 naissances vivantes selon l’EDS 2013-2014. Puis, à 473 décès maternels pour 100,000 naissances vivantes. Ce progrès a été réalisé grâce à la contribution effective des sages-femmes.
Victor Rakoto, par ailleurs, a affirmé que malgré les progrès réalisés tant au niveau mondial qu’en RDC, ceux-ci restent insuffisants. Car des femmes continuent à mourir en donnant la vie. « Ce combat pour une meilleure reconnaissance des sages-femmes date de longtemps, et ceci partout à travers le monde où la santé de la femme est une priorité. Nous sommes encore loin de ce que nous voulons réellement pour le bien-être et l’épanouissement total des femmes dans le monde à travers les sages-femmes« , a-t-il fait remarquer.
Pour sa part, le numéro 2 de l’UNFPA a indiqué que » certains progrès ont été observés. Cce qui nous permet de nous projeter déjà dans les 100 ans avenir. Un avenir brillant, lointain certes, mais certain quant à la place qu’occupera la sage-femme dans le système de santé au niveau national et mondial, un avenir où partout en RDC les droits génésiques et sexuels de toutes les femmes seront respectés« .
Présentant la Confédération internationale des sages-femmes (ICM) et ses progrès réalisés depuis 100 ans, le président de la Scosaf a reconnu que cette structure a fait son chemin en RDC depuis 1922. Mais on note seulement 1 million de sages-femmes dans le monde qui d’après lui, représente une goutte d’eau dans l’océan des besoins en sages-femmes dans le monde.
De son côté, la directrice du Programme national de la Santé et la reproduction(PNSR), Anne-Marie Tumba, a invité les sages-femmes étant des acteurs incontournables dans la prise en charge des victimes, à bien comprendre ce métier et opter pour arriver à atteindre les objectifs de développement durable auxquels la RDC s’est assignés.
« La date du 5 mai est célébrée chaque année au monde comme étant journée internationale de la sage-femme, cette année, le PNSR s’associe à la Scosaf de la RDC pour célébrer cette journée car ce métier est d’une grande responsabilité« , a mentionné la directrice de cette structuredu ministère de la Santé.
Pour rappel, la communauté Internationale a institué la Journée Internationale de la sage-femme non seulement pour motiver cette catégorie des ressources humaines mais surtout pour plaider pour la formation et l’utilisation rationnelle des sages-femmes car elles jouent un rôle essentiel dans la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD). Le thème international retenu cette année est « 100 ans de progrès ». Tricya MUSANSI