Horizon 2023 : Marie-Ange Lukiana entend positionner Congo Star

Congo Star voit grand. A l’horizon 2023, le mouvement socio-politique porté depuis 12 ans par sa fondatrice, Marie-Ange Lukiana, veut rayonner comme une grande organisation politique. On en sait désormais un peu plus sur ses ambitions lors du séminaire de renforcement des capacités de dirigeants des cellules de base, organisé début mai courant.

 «Etant donné que les rendez-vous électoraux de 2023 pointent à l’horizon, il est grand temps que Congo Star bouge, se restructure, lève les options idoines, claires et se jette sur la scène comme à ses origines. Selon les attentes des membres à divers niveaux, Congo Star doit rayonner comme une grande organisation politique. Il doit s’assumer, avoir voix au chapitre, ne plus se laisser marginaliser, ni étouffer et se mettre clairement en rang pour la conquête du pouvoir», déclare le coordonnateur de  Congo Star, Philémon Ikomboli.  

La Fondatrice de Congo Star, Marie-Ange Lukiana, exhorte ses membres à se mettre résolument au travail, de sorte que ce mouvement socio-politique, fort de ses 12 ans d’expérience, impacte encore plus la nation congolaise à travers son envol.

Partage d’expériences

Lors de ce séminaire, placé sous le thème «Congo Star, hier, aujourd’hui et demain, quelle vision et quel apport?», la haute hiérarchie de cette organisation politique a fait venir les responsables d’autres formations politiques, en l’occurrence l’UDPS, le PALU, le MLC, le PPRD pour le partage des expériences, et faire la projection des perspectives de requalification et de croissance.

Actuellement, Congo Star se transforme plus en une organisation d’assistance sociale et beaucoup moins en une machine de lutte politique. Ce qui est tout à fait contraire à sa vision. Cette situation est dangereuse pour ses performances, car il ne possède aucun système contributif viable.

C’est ainsi que la hiérarchie de Congo Star appelle à lire l’histoire politique du pays et de savoir quelles sont les organisations politiques solides et quels résultats cela donne.

Le cas Palu, UDPS…

Marie-Ange Lukiana cite en exemple le PALU qui, « sans pouvoir pendant 50 ans, sans caisse de l’Etat pendant près de 50 ans, a, au finish, arraché la Primature et beaucoup de ministres et des emplois. Tout cela grâce à une grande appropriation à la base… »

Il en est de même pour l’UDPS. Plus de 30 ans sans pouvoir, sans prébendes, seulement la masse, la base. « C’est grâce à leur abnégation, stratégie, engagement, que l’UDPS aujourd’hui a arraché le sommet de l’Etat. Parce que si l’UDPS n’avait pas une masse aussi fidèle, aussi agissante, je ne pense pas que la nation puisse faire qu’elle gagne ce poste. »

Le MLC, fait savoir Lukiana, a traversé des moments très durs, leur autorité morale était très loin. «Sans pouvoir, sans prébendes, le MLC est demeuré vivant avec ses militants, et c’est cela qui a fait que l’on tienne au MLC à de grandes négociations ou rencontres politiques. Aujourd’hui, le MLC est positionné  à ses militants, à la fidélité, à l’engagement et à l’apport de ses militants. »

Le MPR, un contre-exemple

Marie-Ange Lukiana ne s’arrête pas là des contre-exemples. «Il y a aussi des partis du sommet, comme le MPR, qui ont compté sur l’argent, le pouvoir, les caisses de l’Etat, les frais de fonctionnement, la mobilisation… A peine le pouvoir perdu, à peine les caisses de l’Etat n’étaient plus très accessibles, le parti a disparu», dit-elle.

Tirant les leçons de cette histoire, Marie-Ange Lukiana s’est voulue formelle face aux membres de Congo Star : «Quelle que soit notre situation, que nous ayons le pouvoir ou pas, que nous ayons les prébendes ou pas, nous devons d’abord consolider notre propre programme d’autonomisation pour aller très loin », dit-elle. « Aujourd’hui, Tshisekedi père n’est pas là, mais ses combattants continuent l’histoire. Le patriarche Antoine Gizenga n’est pas là, le parti continue. Ils sont dans les institutions, ils ont des élus… Hier, le président Bemba n’était pas là, mais nous les voyons toujours dans les institutions. Il est revenu, il a trouvé quelque chose…», a conclu Marie-Ange Lukiana. Didier KEBONGO

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