Fistule obstétricale: « Cette pathologie n’est pas une fatalité », rassure l’UNFPA

« La fistule obstétricale n’est pas une fatalité. Elle peut être soignée et guérie grâce à une chirurgie« , a rassuré le représentant adjoint du Fonds des Nations-unies pour la Population (UNFPA), Victor Rakoto, le lundi 23 mai au cours de la célébration à l’hôpital Saint Joseph de Limete de la Journée internationale pour l’élimination de la fistule obstétricale. Célébrée sous le thème:  « éliminer la fistule dès aujourd’hui, investir dans des soins de santé de qualité, autonomiser les communautés« .

Le représentant adjoint de l’UNFPA, Victor Rakoto a expliqué que l’apparition d’une fistule obstétricale est directement liée à l’une de principales causes de mortalité maternelle : un travail difficile et prolongé lors de l’accouchement et  l’absence de soins obstétricaux adéquats.

A l’entendre, les femmes qui présentent une fistule obstétricale souffrent d’une incontinence permanente et font l’objet d’une discrimination sociale.

« Cette affection pourtant évitable entraîne également à plus long terme des problèmes médicaux chroniques, tels que des infections cutanées, des troubles rénaux, voire le décès en cas d’absence de traitement approprié« , a-t-il poursuivi.

D’après Victor Rakoto, l’un des aspects tragiques de la fistule obstétricale est qu’elle survient fréquemment chez les adolescentes qui sont donc plus à risque de complications à l’accouchement et ont généralement un accès limité aux services de santé reproductive et maternelle de qualité.

Victor Rakoto a, par ailleurs, fait savoir que les progrès remarquables ont été enregistrés. Mais beaucoup reste à faire pour atteindre l’objectif de zéro fistule obstétricale dans une génération. Car, souligne-t-il, aucun développement durable ne serait envisageable envisageable tant que des milliers de femmes et de filles vivent dans l’exclusion et le non-respect de la dignité humaine.

« C’est pourquoi l’éradication de la fistule obstétricale doit être notre priorité commune pour laquelle nous devrons rester engagés et déterminés jusqu’à l’atteinte des résultats attendus. A savoir, l’élimination de la fistule obstétricale« , a-t-il rencheri.

Parlant du thème choisi cette année pour célébrer la JIEFO,  Victor Rakoto a souligné que ceci est  une interpellation pour tous en se référant ainsi  aux Objectifs de développement durable, particulièrement l’objectif trois à savoir la bonne santé et le bien-être.

« Nous devons saisir cette occasion pour offrir aux nombreuses femmes et filles souffrant de la fistule obstétricale des soins de qualité disponibles et accessibles dans la vision de la couverture santé universelle prônée par le Chef de l’Etat.  Il va sans dire que nos efforts doivent porter sur la volonté politique et le leadership national déjà manifestés« , a -t-il martelé.

Pour sa part, la Vice-ministre de la Santé Publique Hygiène et Prévention, Véronique Kilumba Nkulu, cette situation est favorisée par une faible couverture en soins obstetrico-néonatale d’urgence d’une part et par une faible utilisation des services de raisons socio-économique et culturelle, d’autre part, en ajoutant le mariage précoce des adolescents, les violences sexuelles et pratiques traditionnelles.

A cet effet, Véronique kilumba, a exhorté toutes les parties prenantes,  à prendre en compte toutes les interventions décrites dans la stratégie nationale pour l’élimination de la fistule obstétricale afin d’inverser les tendances de cette pathologie.

Notons que,  la date du 23 mai comme celle de la Journée Internationale pour l’élimination de la Fistule a été instaurée et proclamée  le 5 mars 2013 par l’Assemblée Générale des Nations Unies, dans sa résolution A/RES/67/147, afin d’intensifier considérablement les mesures visant à éradiquer ce fléau.           Tricya MUSANSI

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