Deux députés de l’USN documentent 5.000 tués les 11 derniers mois !

Mbusa Mbenza et Tembo, deux députés nationaux du Nord-Kivu, membres de l’Union sacrée de la Nation (USN) ont fait un travail de fourmi dans leur enquête sur le terrain. Ils ont compulsé des dizaines de dossiers sur les tueries au Nord-Kivu et en Ituri. Ils ont ainsi documenté 15.000 personnes tuées au cours de ces 15 dernières années.

Plus grave, les deux élus  affirment avoir « identifié » 5.000 personnes massacrées au cours de 11 derniers mois de l’année, ce qui correspond à la période de l’état de siège.

Dans leur rapport qu’ils ont déposé à l’Assemblée nationale, les deux élus attestent qu’il y a eu plus de massacres pendant l’état de siège qu’avant, dans les deux provinces. Pour arriver à ce résultat dans leurs investigations, les deux députés ont quasiment fait du porte-à-porte, se rendant partout dans des familles qui ont perdu les leurs dans les massacres commis par les groupes armés en Ituri et au Nord-Kivu.

C’est ainsi qu’ils ont pu collecter, par personne tuée, des noms, des photos et des adresses. Selon ces deux députés nationaux, auteurs de ce rapport, les familles des victimes connaissent bien les noms des auteurs de ces tueries. Une mine d’or sur le plan judiciaire, surtout qu’il s’agit des crimes internationaux qui sont imprescriptibles.

Des données précieuses qui pourraient servir à l’ouverture d’une enquête criminelle de la justice pour que les auteurs de ces massacres répondent de leurs actes. A ce titre, ce rapport des deux députés nationaux est une mine d’or. D’après les deux élus, le travail que la justice congolaise devrait faire ne fût-ce qu’un procès pour les 5.000 personnes tuées pendant l’état de siège qui a encore cours et où les faits sont encore frais.

Quant à ce chiffre de 5.000 personnes massacrées au cours de ces 11 derniers mois, il est plus que préoccupant. Il vient encore montrer à ceux qui continuent à douter que l’état de siège a bel et bien échoué. Car, il y a eu plus de massacres qu’avant, selon ce rapport qui vient, du reste, confirmer des rapports d’autres organismes crédibles qui ont aussi enquêté sur le même terrain, au cours de la période d’état de siège, n’est pas exagéré.

Comme par exemple, le « Baromètre sécuritaire du Kivu » – HRW et GEC – qui, dans son rapport avait recensé 2.500 personnes tuées dans les deux provinces sous état de siège. Ce qui était déjà alarmant.

Mais, personne du côté du Pouvoir n’avait pris la chose au sérieux. Il y a aussi, dans le même ordre d’idées, le rapport des députés provinciaux du Nord-Kivu, qui avaient pu recenser 3.000 personnes tuées dans les deux provinces sous état de siège.

A cet effet, le Président Félix Tshisekedi a changé le fusil d’épaule. Tout récemment lorsqu’il a reçu les sénateurs, il a envisagé une fin prochaine de l’état de siège en demandant aux élus des élus d’y réfléchir déjà. KANDOLO M.

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