* Le leader de Nouvel Elan n’entend participer à des alliances fourre-tout ou à adhérer à quelle que plateforme que ce soit avant l’aboutissement du combat pour des élections transparentes
Que devient Adolphe Muzito ? Comment se positionne-t-il par rapport à ces alliances qui se dessinent par-ci par-là ? Au Quartier général de Nouvel Elan, on répond sereinement : » Notre leader est droit dans ses bottes de marque Lamuka « . Par conséquent, il ne faudrait pas compter sur lui pour participer de ces rapprochements et même de certains mariages contre nature.
PRIORITE, CE SONT LES REFORMES ELECTORALES
A Nouvel Elan, qui se veut gardien du temple « Lamuka », la priorité demeure les réformes électorales en vue de préparer des élections qu’il souhaite libres, transparentes, démocratiques. Ce n’est qu’après avoir gagné ce combat que le camp Muzito va envisager avec qui faire chorus. Et ce, sur base d’idéologie ou de programme.
REMETTRE LES PENDULES A L’HEURE
Pour le moment, la position de Nouvel Elan sonne comme une mise au point. Une manière de remettre les pendues à l’heure. Car, depuis un certain temps, il se raconte mille et une choses sur Adolphe Muzito. Certains analystes le casent déjà dans un attelage avec notamment Tshisekedi face au quatuor putatif Kabila-Katumbi- Fayulu-Matata.
La réalité qui échappe à ces analystes est qu’au parti d’Adolphe Muzito, on n’entend pas reproduire les tares sempiternelles de la classe politique rd congolaise qui privilégie les alliances autour des hommes au détriment des rapprochements sur fond de programme, à défaut de l’idéologie.
A la tête de son parti politique, Adolphe Muzito compte proposer une offre politique qui soit la réponse aux vraies attentes des populations en ce compris les enjeux géostratégiques du pays. Une campagne dont il a donné le « la » le 16 avril dernier.
Pour y arriver, les cadres de Nouvel Elan sont à l’écoute du pays réel. A Kinshasa comme en provinces. C’est ce qui explique aussi les inaugurations à un rythme ininterrompu des représentations (permanences) du parti dans toutes les provinces.
ATOUTS MAJEURS
Fort de sa connaissance des rouages de l’Etat ponctuée par son passage à la Primature où il a porté le budget de la République de 700 millions de dollars américains à 3,5 milliards USD, cet inspecteur des finances ne viendra pas apprendre l’abc de la gestion au sommet de l’Etat. De fait, c’est sous le Premier ministre Muzito que les bases de l’assainissement du cadre macroéconomique ont été posées. Pas seulement.
C’est sous sa gouverne que professeurs d’université, magistrats, médecins…ont commencé à savourer les augmentations significatives de salaire. A un peu plus d’un an de l’élection présidentielle, Adolphe Muzito dispose d’atouts pour compter parmi les présidentiables sérieux.
On rappelle que depuis les dernières sorties médiatiques d’Adolphe Muzito, certaines personnes n’ont pas hésité à le cataloguer dans un camp ou dans l’autre. Dans un Tweet, l’ancien Premier ministre Adolphe Muzito, avait salué et félicité, le vendredi 13 mai dernier, les performances réalisées par le Gouvernement Sama Lukonde en ces termes : » Les performances historiques actuelles du pays du point de vue de ses recettes propres, nécessité d’un budget rectificatif 2022 (collectif budgétaire) pour une affectation rationnelle et légale des ressources additionnelles d’avril et à venir non prévues au budget 2022 « . Ces personnes qui ne connaissent pas profondément le patron de Nouvel Elan ont vite conclu qu’il venait de traverser de l’autre côté du pouvoir, en train de rouler pour Fatshi Béton.
Dans une interview qu’il a accordée à Top Congo au sujet de la performance fiscale réalisée par le gouvernement, il est revenu sur ses félicitations à l’endroit du gouvernement, tout en expliquant sa position. Le combat que je mène ne se réduit pas au simple fait de dire non. Mon combat est de faire des observations même si vous faites plus, je place la barre haut pour dire vous devez faire plus «
La vérité est cependant que le Premier ministre honoraire est dans la résistance et y demeure. Pour le moment, le leader de Nouvel Elan n’entend contracter aucune alliance avant d’obtenir les réformes électorales, cheval de bataille de Lamuka. Kléber KUNGU