La ministre d’État, ministre du Portefeuille, Adèle Kayinda Mayina, a été face à la presse au cours de l’émission Redevabilité. Elle reconnaît avoir trouvé les entreprises de son secteur dans une situation très peu reluisante. Et l’image qu’elle utilise est celle d’un trou qu’elle a quitté à ce jour pour se retrouver sur la surface. Ce qui montre tout le travail qu’elle abat et les efforts qu’elle déploie depuis son avènement à la tête du Portefeuille pour sortir de cette situation. Au prix d’énormes sacrifices allant jusqu’à ses heures de sommeil.
Adèle Kayinda s’est déjà fait sa propre religion sur les maux qui rongent les entreprises du Portefeuille. D’abord, c’est l’absence du devoir de redevabilité qui n’était qu’un mot creux. Ensuite, le non-renouvellement de l’équipement ou l’outil de production depuis plusieurs années, puis le vieillissement du personnel. A ces causes, il faut ajouter les entreprises qui se sont détournées de leur mission classique, le manque de ressources propres. Ce diagnostic posé, au lieu de se plaindre, l’avènement d’Adèle Kayinda au Portefeuille a poussé les entreprises au travail en vue d’un traitement adéquat. et c’est ce que j’ai fait jusqu’à ce stade
Quant au redressement des entreprises, la ministre d’Etat, ministre du Portefeuille a procédé au cas par car, par catégorie, d’une manière spécifique, en initiant d’abord une gestion de proximité. Le secrétariat au Portefeuille, le Conseil supérieur du Portefeuille et le Copirep ont constitué un corps pour devoir accompagner les entreprises en les évaluant. Il y avait d’abord des entreprises minières, les entreprises des transports terrestres, aériens et les entreprises des finances ou des services. Cette revue du Portefeuille devait aboutir à catégoriser trois sortes d’entreprises: les entreprises relativement saines, les entreprises en difficulté qui étaient nombreuses et les entreprises liquidées mais non déclarées.
Aujourd’hui, le souci de la patronne du Portefeuille est de donner l’opportunité à toutes ces entreprises de ne pas être liquidées.
REFORME: DES INNOVATIONS ET DES AVANCEES SIGNIFICATIVES
La ministre du Portefeuille reconnaît des innovations et des avancées significatives. Quant à la production et la gestion des entreprises du Portefeuille, il n’y a pas de place aux plaintes pour un responsable d’entreprise, mais c’est le travail..
Mais il fallait d’abord informer les Congolais de la réforme qui est un processus et que la modernité juridique est la première étape, c’est-à-dire la transformation des entreprises publiques en entreprises commerciales, en les rendant réellement commerciales. En outre, les mouvements de syndicat qui prennent d’abord les entreprises comme publiques doivent savoir que les entreprises sont devenues commerciales c’est-à-dire elles doivent être soumises à la concurrence. Et pour qu’une entreprise soit concurrente, il n’a qu’un seul élément boussole : le temps.
Pour prévue, «la Gécamines commence à produire et parmi les innovations, la Gécamines a eu les partenariats avec d’autres sociétés et qu’aujourd’hui la Gécamines a mis de l’ordre sous le leadership du Portefeuille» Et dans le cadre des mines, le Portefeuille a créé Congo Ressources qui doit tisser un partenariat où nous devons procéder en modèle de véhicule financé avec un partenaire AJN Resource pour lever le fonds. Pour la toute première fois, la RDC va s’inscrire à la bourse.
CONGO AIRWAYS : POURQUOI ANEANTIR DES CAPITAUX FRAIS?
Quant à la création d’une nouvelle compagnie aérienne Air Congo à la place de Congo Airways, la position du numéro un du Portefeuille est sans équivoque. Elle estime qu’il faut renouveler la confiance en cette compagnie. Congo Airways est une entreprise qui se démarque. C’est un héritage de l’Etat congolais parce que les capitaux qui ont concouru pour sa création c’est du Portefeuille, des entreprises et établissements publics. Comment se fait-il que les capitaux frais que les entreprises et établissements publics de l’Etat congolais ont investis dans Congo Airways et qu’aujourd’hui nous pouvons penser anéantir sans le moindre effort. Je pense que l’intelligence est encore là pour pouvoir renouveler cette confiance. «Congo Airways aujourd’hui a un crédit de 30 millions de dollars américains et parmi ce crédit il y a une dette intérieure de l’État ou dans les 30 millions il y a une part importante de taux d’intérêt par un service de l’État et que parce que ce sont toujours des services de l’État que l’on peut toujours procéder à son annulation. Il y a d’autres compagnies de grande renommée qui ont leur passif à hauteur de 4 milliards et d’autres à 400 millions »
Les perspectives d’avenir d’ici à la fin 2022 sont fondées sur trois projets: le projet CRD dans la construction de la voie ferrée dont il faut accompagner la période des études de faisabilité pour que ce projet puisse prendre corps; Congo Resource, le projet du port en eaux profondes de Banana ainsi que le projet Socof qui est déjà en exécution l’année prochaine. En plus de ces projets, que les entreprises qui sont en difficulté soient déclarées relativement saines et que celles qui sont liquidées mais non déclarées se trouvent dans la rubrique en difficulté avec un objectif de procéder à la rubrique relativement saine.
«Parce que tout ce que nous devons faire c’est avec ces entreprises que le peuple congolais arrivera à estimer et particulièrement aux dames le panier de la ménagère, et c’est avec ces entreprises que chaque Congolais se trouvera avec une garantie de scolariser les enfants, de soigner les enfants et de procéder à l’investissement parce que l’État lui-même est un investisseur et actionnaire en même temps, tout en étant aussi régulateur. »
Ayant pris, dès sa nomination, l’exacte mesure des défis himalayens qui se dressent devant elle, la ministre d’Etat a fait de l’expression anglaise » Time is money » (le temps, c’est de l’argent) plus que son credo, son fil conducteur. Ainsi la gestion et le respect du temps constituent la première ressource pour la patronne du Portefeuille et l’ensemble de son cabinet.
Princesse Adèle Kayinda s’est imposé une discipline de travail. Un travail de qualité de 11 heures. «Je me présente au cabinet à 05h 11. C’est parce que je suis très consciente de la responsabilité que je dois assumer et comment je dois faire pour donner le meilleur de moi-même et je me suis dit que mon premier atout qui est incontournable, est la gestion et le respect du temps. Je me suis donc dit que c’est vrai que nous sommes Africains et Congolais mais pour moi c’est le chef qui arrive avant les collaborateurs. Moi je sais que le pays nous a tout donné et nous, qu’est-ce que nous pouvons donner en retour? » Elle insiste que «les entreprises du Portefeuille n’ont pas besoin aujourd’hui que je puisse leur parler d’arriver à 7h parce qu’elles-mêmes ont déjà l’indicateur. »
Des heures d’un travail de qualité qui la pousse à aller à l’essentiel et non dans le superflu. Avec elle, ses collaborateurs qu’elle est parvenue à mettre dans son rythme de travail. «J’ai 11 heures de travail et ces temps sont de qualité. Ce n’est pas des temps que je mets à des activités superflues mais plutôt dans l’essentiel. Je suis vraiment dans l’essentiel et les collaborateurs ont 10 h de travail, moi j’arrive à 05 h 11 et mes collaborateurs à 06 h 11 et 16 h nous arrêtons. Chez nous au Portefeuille, notre réussite, c’est le temps. C’est une dimension sur laquelle je ne peux pas transiger et je me suis dit que ce pays il faut seulement que le jour où nous allons être tous conscients du temps, nous allons décoller. »
«JE SUIS TOUJOURS VETUE EN VERT. C’EST LE SENS ELEVE DU TRAVAIL»
La Parole de Dieu reste le secret de la patronne du Portefeuille dont elle s’inspire, précisément Genèse 1: 11. Dans ce passage qui dit que la terre produit de la verdure, Dieu nous a demandé de transformer la terre par le travail. «La verdure, explique Adèle Kayinda, c’est le sens élevé du travail c’est pourquoi je suis toujours vêtue en vert. Ce n’est ni mode ni style, quand je suis en vert, c’est le sens élevé du travail»..
Et de se réjouir, mue par le sentiment d’avoir accompli un travail bien fait: «Quand nous avons abattu un travail de qualité, on est très épanoui. Raison pour laquelle nous avons dominé le sommeil. Si le sommeil nous domine, il n’y a pas le travail et nous serons des paresseux. Nous allons abattre un travail avec une complaisance et une bonne façon d’honorer même le leitmotiv du chef de l’État « le peuple d’abord» c’est par le travail. » Kléber KUNGU