Vive tension hier à Kinshasa

* Les propos rassurants du ministre des Hydrocarbures n’ont pas suffi à faire disparaître les longues files devant les stations-services.

* Bouchons, demi-terrains, hausse du prix de la course ont rythmé la vie des Kinois

Les Kinois ont vécu hier une journée sous haute tension. Dès les premières heures de la matinée en effet, les stations-services de la capitale ont été prises d’assaut par des centaines d’automobilistes et de conducteurs des taxi-motos en quête de carburant. Ils n’ont pas tous pu être servis, faute de stocks disponibles. Contrairement aux assurances de Didier Bundimbu, le ministre congolais des Hydrocarbures. C’est dans ce contexte que l’on a vu proliférer, à travers la ville et durant toute la journée, de longues files de véhicules dans les stations-services. Ce qui a, sans doute occasionné, des bousculades devant les rares pompes qui servaient la clientèle. Chacun voulant se procurer ne fût-ce que quelques litres dans ses réservoirs.

En cette matinée du lundi 4 avril, les transporteurs étaient dans tous leurs états, faute de carburants. Ils étaient tenus de s’approvisionner dans leur entourage immédiat, mais la situation n’a pas été facile. « C’est depuis 8h00 que je suis ici à la station pour acheter 5 litres d’essence. Mais voilà ! C’est seulement à 15h30 que je viens d’être servi. Toutes les stations où je me suis rendus ont fermé leurs portes, sous-prétexte que la pénurie de carburant serait le fait de la guerre en Ukraine ! », nous a déclaré, visiblement désespéré, un exploitant de taxi-moto, sur un ton de révolte.

Bidon en main, il s’est mêlé à la masse des conducteurs et des kadhafis qui ont pris d’assaut les serveurs des stations Total, les seules dans la ville à livrer des litres d’essence à la pompe au prix régulier.

De l’Est à l’Ouest de la ville de Kinshasa, les stations-service étaient prises d’assaut par les conducteurs qui cherchaient à se servir en bonne quantité avant l’annonce de l’augmentation de prix du litre des lubrifiants.

Devant cette fausse alerte, certaines stations-service avaient même suspendu la vente en attendant la vérification sur le marché des grossistes qui les ravitaillent au quotidien.

Cette situation qui risquait de paralyser les activités socioéconomiques a été évitée de justesse grâce à la diffusion de la vraie information par les organes de presse officielle dont l’Agence congolaise de presse (ACP) et la Radiotélévision nationale (RTNC).

Le ministre en charge de ce secteur, Didier Budimbu avait, par ailleurs, eu un échange samedi 2 avril avec les opérateurs pétroliers sur les mesures d’encadrement à prendre pour pallier à une éventuelle hausse de prix du carburant et la résolution dont la compassassions par le gouvernement du manque à gagner sur la vente du litre de carburant maintenu à 2.085 ( deux mille quatre-vingt-cinq) CDF pour du gasoil et 2.095 (deux mille quatre-vingt-quinze) CDF pour l’essence contre le prix réel qui est d’environ 3500 (trois mille cinq cents) CDF.

Le gouvernement congolais prend, à cet effet, la charge 1500 (mille cinq cents) CDF à des fins purement sociales.

Les assurances du ministre

Le ministre des Hydrocarbures, Didier Bundimbu, a rassuré la population Congolaise en général et Kinoise en particulier de la disponibilité d’un stock important en carburant pour couvrir les besoins des transporteurs pour une longue période.

Le ministre s’est exprimé ainsi à l’occasion des échanges qu’il a eu lundi avec les responsables des sociétés importatrices du carburant notamment SEP/Congo, Sonahydroc, Cobil, Total, Engen  et d’autres entreprises commerciales intervenant dans le secteur du  pétrole.

 » Il n’y a pas des craintes, la ville de Kinshasa ne connaitra pas une rupture dans l’approvisionnement en produits pétroliers. Il ne faut pas céder aux rumeurs car le gouvernement a pris la décision de compenser le manque à gagner des sociétés pétrolières pour leurs permettre de poursuivre les importations desdits produits « , a dit le ministre Didier Budimbu.

Il a fait remarquer que le prix du carburant n’a pas connu une hausse à la pompe contrairement ceux qui chuchotaient le week-end dernier. Tout compte fait, le gouvernement et les pétroliers travaillent de consœurs pour trouver une solution en vue d’endiguer une hausse probable du prix carburant au niveau mondial.

Le Directeur général de la Société des entreprises congolaises (Sep Congo), Joseph Kouame a réaffirmé  les propos du ministre, indiquant qu’il n’y a nullement de pénurie. La société SEP/Congo dispose d’un stockage suffisant à livrer sur le marché à  tout moment pour  servir  les usagers.

Selon lui les stocks en circulation étaient très bas et a créé un peu  de panique en ville poussant les clients à se  précipiter sur  les points de vente  pour faire  le stock. Cette situation, a-t-il soutenu, a fait les stocks s’épuisent dans  les stations-service.

Pour sa part, M. charles Nikobasela Directeur général d’Engen  a indiqué que toutes ses  stations-service sont bien approvisionnées et que les  des efforts sont en train d’être fournis pour pouvoir  garantir  les services  et les produits sur le marché. Forum des As / ACP

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