L’Agence belge de développement (ENABEL-RDC), a organisé, le vendredi 1er avril, une table ronde sur les perspectives de développement d’une filière palmier à huile durable en RDC. Elle avait pour objectif de réunir les parties prenantes à la filière palmier à huile d’échanger et proposer des itinéraires en vue d’une relance de cette filière. Et aussi de présenter les conclusions et débattre de l’étude qu’Enabel a entreprise avec le CIRAD sur les avantages et les désavantages de la production au niveau familiale de palmier à huile dans les provinces de la Tshopo, Kasaï orientale et Lomami…
Pas que. Cette rencontre a permis également aux participants de discuter des semences à utiliser dans ces cultures en cas de production à quantité commerciale et des règles à respecter pour la préservation de l’environnement. Aussi, étudier les perspectives de développer cette filière pourra booster l’économie du pays, vu que par le passé, la RDC fut un fort producteur d’huile de palme.
« La RDC fut le berceau du développement du palmier à huile à travers des recherches scientifiques à INERA Yangambi, dans la province de la Tshopo. La variété de palmier de Yangambi est considérée comme la plus performante au monde encore aujourd’hui utilisée pour augmenter la production d’huile de palme. La Belgique à travers ses différents programmes a toujours soutenu la recherche congolaise et notamment l’INERA pour l’amélioration de la production vivrière dont les palmiers à huile« , a indiqué Jo Indekeu, ambassadeur du Royaume de Belgique en RDC.
Rendements DES petites productions
Pour, le Représentant Résident d’Enabel en RDC, Phillipe Serge Degernier, la sécurité alimentaire des populations est un point qui tient à cœur la structure belge. « Aujourd’hui, la RDC, importe une bonne partie des ses nécessités en huile de palme. Aussi, à travers nos programmes de développement intégrés agricole où nous promouvons différentes filières dont la filière palmier à huile pour améliorer la sécurité alimentaire des populations. Après quelques années de travail, avec le palmier à huile, nous avons trouvé une alternative qui nous permettait de donner des rendements aux petites productions, productions familiales. Pour nous l’agriculture familiale reste l’épine dorsale du futur pour la RDC » a déclaré Phillipe Serge Degernier.
Parmi les ministères sectoriels présents à cet atelier, le ministère de l’environnement et développement durable. De par son représentant, le Directeur de cabinet adjoint de la Vice-ministre, Héritier Mpiana, a renseigné que ce travail s’inscrit également dans le cadre de la réalisation des objectifs de développement durable, d’ici 2030 en ce sens que ce secteur permet de lutter contre le changement climatique mais aussi de réduire très sensiblement le taux de la pauvreté.
Accroissement des revenus des ménages
Le ministère de l’agriculture à pour sa part, a salué cette initiative d’Enabel. « J’appelle de tous mes vœux que les propositions formulées tiennent compte du social des paysans. Que Enabel associe dans les prochaines formations des programmes des ministères sectoriels afin que les problèmes relatifs à l’encadrement puissent être pris en compte pour la pérennisation des acquis par les ministères sectoriels« , a plaidé le directeur du cabinet du ministre de l’Agriculture, Apollinaire Biloso.
Pour rappel, Enabel par le biais de son projet, Actions du Programme de développement agricole dans les provinces du Kasaï Oriental et de la Lomami (PRODAKOR), a appuyé 2 390 familles à planter 2 727 hectares de palmiers hybrides en zone de savane dans ces deux provinces. Ce qui a aboutit à une nouvelle source de revenu, ainsi qu’à l’accroissement et la régularité des revenus de ces ménages. Fyfy Solange TANGAMU