Femme politique et entrepreneure, la sénatrice Ange Ziaka Rubuye encourage les jeunes à développer l’esprit d’entrepreneuriat. Elle les exhorte à ne pas être des daemandeurs, mais plutôt des créateurs d’emplois.
C’est dans cette dynamique que Ange Ziaka Rubuye a initié une association d’encadrement de la jeunesse. Dénommée JEPD, cette association œuvre dans l’assainissement.
Abordant la question de la promotion de la gente féminine, Ange Ziaka Rubuye est d’avis que la femme mérite plus. Son souci, a-t-elle poursuivi, est de voir toutes les femmes exceller dans leurs domaines.
Elle est convaincue que les femmes, contrairement à ce que dit la société, valent beaucoup. Elle mérite considération car la femme apporte un plus là où elle est. Parlant de l’autonomisation de la femme : » nous disons que notre souci est le positionnement de la femme dans les instances de prise de décision. Mais avant que cela n’arrive, nous avons besoin que les femmes se rendent à la hauteur des postes qu’elles envisagent occuper comme les hommes« , a soutenu la sénatrice de Kinshasa qui fait aussi la promotion de la masculinité positive.
Bienfondé du « Master plan »
C’est ainsi, en tant que sénatrice élue de Kinshasa, je porte les attentes de ma base au niveau national. » Le problème qui me préoccupe autant qui est aussi la préoccupation de toute la population congolaise en générale et kinoise en particulier. C’est l’état actuel de notre ville de Kinshasa », a-t-elle fait remarquer. Comme vous le savez Kinshasa, est aujourd’hui le prototype d’une ville à urbanisation anarchique. » Nous ne pouvons pas accepter ce naufrage. C’est pourquoi nous sommes obligés maintenant de prendre de bonnes décisions, parce qu’on dit toujours là grandeur d’une nation c’est la dimension de sa réflexion. Et c’est dans cette dynamique que pendant nos vacances parlementaires, j’ai eu à apporter ma pierre à l’édifice en proposant l’élaboration du Master plan qui est un plan spécifique avec des objectifs bien définis en vue d’amener à la transformation d’une ville », a laissé entendre la sénatrice de Kinshasa.
La ville de Kinshasa mérite d’être transformée et reconstruite, a-t-elle recommandé.
Puis, elle a relevé : » Nous avons besoin de retrouver Kinshasa qu’on appelait Kin la belle. Tel est mon apport jusque-là en tant que sénatrice élue de Kinshasa. Je ne travaille pas seule, je suis entourée de mes collègues sénateurs élus de Kinshasa. Je cite, Didier Mumengi, Molisho, Patrick lubala. Ensemble, nous avons décidé de mutualiser nos efforts pour combattre ce problème qui nous endeuille ». En quelque sorte : » nous mettons nos énergies en synergie pour pouvoir synchroniser nos actions », a poursuivi Ange Ziaka Rubuye.
Par ailleurs, elle n’a pas manqué de préciser que la proposition du projet « master plan » est parmi les 10 projets élaborés par les sénateurs élus de Kinshasa. » Nous en avons 10, mais jusque-là, je vous parle seulement du « Master plan », parce qu’il s’agit bel et bien d’une initiative qui vient de moi », a-t-elle signifié.
L’ unique sénatrice élue à Kin
Originaire du Maniema, Ange Ziaka Rubuye est née à Oïcha, à Beni, dans la province du Nord-Kivu. C’est dans cette province mitoyenne qu’elle a fait ses études primaires et une moitié de ses études secondaires, avant de poursuivre ses humanités commerciales à Bukavu dans le Sud-Kivu. Elle a par la suite entamé ses études supérieures à l’Université Libre des pays des grands Lacs. Ce n’est qu’après cinq ans qu’elle décroche son diplôme de licence en gestion des entreprises.
Elle est, par la suite, embauchée à la Direction générale des douanes et accises (ex OFIDA) ou, pendant 15 ans, elle s’est donnée à offrir ses services comme vérificateur assistant, vérificateur full jusqu’au grade de contrôleur chef de bureau à la direction des accises. Mariée à Erick Rubuye, mère de trois filles, Ange Ziaka décide, lors des élections de 2018, de se hisser dans la sphère de prise de décision. A Kinshasa, elle est l’unique femme à être élue sénatrice aux cotés de 7 hommes. Elle est membre de la commission Economico-financière du Sénat.
Mathy Musau