La communauté invitée à envoyer à l’école les filles et les enfants vivant avec handicap

«  Le handicap n’est pas une barrière à l’éducation. Fille instruite, actrice de développement « , ces thèmes ont fait l’objet des séances de sensibilisation dans les centres des personnes vivant avec handicap de Kasa-Vubu et de N’djili pour inciter la communauté à accompagner les enfants vivant avec handicap et les filles à l’école pour leur avenir. C’est dans ce cadre que  Forum des Femmes pour la Gouvernance des Ressources Naturelles  (FFGRN), une plate -forme de la société civile qui milite pour la défense des droits des femmes et des filles, organise une campagne de sensibilisation à la nécessité d’envoyer tous les enfants à l’école sans discrimination. 

Pendant deux jours, la délégation de FFGRN, conduite par sa secrétaire exécutive, Lisette Mavungu, a échangé avec des personnes vivant avec handicap et quelques parents au Centre national d’apprentissage professionnel pour handicap physique et invalide (CENAPHI) situé sur l’avenue Assosa, non loin de la paroisse Christ Roi à Kasa-Vubu. Me Lisette Mavungu a salué la disponibilité des participants à cette rencontre qui a réuni des hommes et des femmes membres de cette fédération nationale des personnes vivant avec handicap mais aussi le personnel valide puisque ce centre de formation  fait partie des structures étatiques du ministère des Affaires sociales.

L’équipe de sensibilisatrices de FFGRN a trois semaines de terrain pour aider la communauté à prendre compte de ce problème de société. Elle a souligné que la société congolaise devait accorder plus d’attention aux filles et aux enfants vivant avec handicap tout en mettant un accent sur la  responsabilité des parents dans la répartition  des charges familiales. Les membres de FFGRN  se sont focalisées sur les différentes lois du pays, à savoir, la Loi portant protection de l’enfant notamment en ses articles 4 (Tous les enfants sont égaux devant la loi et ont droit à une égale protection; 5 (tout acte discriminatoire à l’égard des enfants est interdit ; 13 (tout enfant a droit à la vie. Le père et la mère ou l’un d’eux ou la personne exerçant l’autorité parentale, ainsi que l’Etat, ont l’obligation d’assurer sa survie, son éducation, sa protection et son épanouissement. Le père et la mère ou l’un d’eux ainsi que celui qui exerce l’autorité parentale ont le devoir d’élever leur enfant) ».

Le constat fait est que   les filles et les enfants vivant avec handicap souffrent terriblement du rejet et du mépris de la part  de la famille. Ils sont l’objet de moquerie à l’école et de bien d’autres difficultés.

Pour sa part, Me Gabrielle Pero chargée de programmes au sein de cette plate-forme, tient à voir les jeunes filles et femmes invalides se créer une identité qui va les valoriser au sein de la société. Etre aveugle ou handicapé physique n’est pas synonyme de se retrouver dans la rue, de quémander. Le handicap n’est pas un frein à l’épanouissement de l’être humain.

De son côté, la  présidente  des mamans de Cenaphi, Marie Kingusa a remercié FFGRN pour  avoir porté son choix sur sa structure comme cible de cette campagne de sensibilisation à la scolarité des enfants. Elle a indiqué que  le Cenaphi réunit un grand nombre de personnes invalides pour une réadaptation et intégration sociale au travers de la formation professionnelle. 

Cette campagne axée sur la sensibilisation des communautés aux violences basées sur le genre comme obstacles à l’éducation des enfants handicapés et des filles est rendue possible grâce au financement de l’ONG internationale War Child Canada. Mathy Musau

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