Des confidences sur le rôle-clé d’Isabelle Kibassa

* Bien qu’enveloppée dans sa discrétion et modestie légendaire, cette Congolaise d’origine au destin bien particulier figure parmi les artisans de ce face-à-face annonciateur d’une table ronde sur la cohabitation entre Katangais et Kasaïens dans le Grand Katanga  

C’était une rencontre-déclic. Un face-à-face fondateur d’une dynamique positive appelée à aller crescendo. On a brisé la glace. Cette galerie de réactions des députés nationaux katangais confirme une chose: l’audience accordée, le vendredi 15 avril courant, par le chef de l’Etat à une quarantaine d’élus katangais battant pavillon «Rassemblement des députés katangais» (RDK) sonne comme un premier pas dans la bonne direction.

Prochaine étape la très attendue table-ronde qui réunira les notables et forces vives  des provinces du Grand Katanga et de l’espace Kasaï. Gestion responsable et citoyenne de la situation en bandoulière, les élus katangais tel Jean Baptiste sont appelés à baliser  et à aplanir le chemin qui mène à ce grand rendez-vous que présidera personnellement le chef de l’Etat. L’unité nationale vaut bien cette grand-messe entre fils et filles d’un même pays. La paix sociale sur toute l’étendue de l’espace katangais est au bout de cette barza intercommunautaires. La sérénité nécessaire à la tenue, l’année prochaine, d’élections générales est tributaire de cet échange entre délégués des communautés katangaise et kasaienne vivant dans le Grand Katanga.

Nombre de députés katangais se félicitent de cette  première rencontre formelle  avec le Président de la république. Une audience qui était tout, sauf une sinécure. Tant, confient des sources croisées, quantité d’initiatives antérieures ont fait pschitt. Des barons katangais ont tenté d’obtenir une rencontre avec le chef de l’Etat. Sans succès. Dans la plupart des cas, des postures nombrilistes bien de chez nous, la guerre des égos surdimensionnés, la quête de positionnement, bref des considérations politiciennes ont primé sur la quête de l’intérêt supérieur de la Nation.

Une héroïne de l’ombre et dans l’ombre

Dans leurs indiscrétions, la plupart des députés reconnaissent que parmi les artisans de l’audience  de la cité de l’Union africaine figure Mme Isabelle Kibassa-Maliba. Véritable héroïne de l’ombre et dans l’ombre, cette Congolaise d’origine dont le patronyme vaut en lui-même pedigree s’est totalement impliquée dans la matérialisation de ce face-à-face salvateur de l’unité nationale. Un fin connaisseur du parcours d’Isabelle Kibassa confie que cette implication dans le processus de  rapprochement entre les communautés katangaise et kasaïenne résume à elle seule le credo de la fille de feu Kibassa Maliba d’heureuse mémoire. A savoir que chez les Kibassa, on a le Katanga présent dans le giron congolais chevillé au corps. Bien plus, au cœur. Bien que belge d’adoption, Isabelle Kibassa n’a de cesse de se préoccuper au quotidien de l’avenir et du devenir de son pays natal et de sa chère province d’origine. C’est donc fort de son attachement à ses sources et de ses entrées naturelles au Palais que cette grande dame biberonnée à la chose politique depuis sa naissance a, dans la plus grande discrétion, contribué à la concrétisation de la rencontre entre le chef de l’Etat et les députés nationaux du Katanga. Elle,  katangaise issue d’une grande famille des «mangeurs de cuivre» mariée à un compatriote kasaïen dont le défunt père est toujours vivant dans les esprits. 

  Si, autant par modestie que  par sentiment de devoir envers sa patrie de cœur,  l’intéressée n’a confié à personne ce haut fait, des langues ont commencé à se délier pour reconnaître  tout son mérite à Isabelle Kibassa. La postérité retiendra le rôle-clé rempli avec maestria par cette dame du «faire» et peut-être aussi de fer dans le nécessaire déclic du laborieux et délicat processus de rabibochage entre communautés katangaise et kasaïenne. 

Vu du Katanga, un motif de fierté autant qu’une confirmation par la preuve de la place éminente qu’occupe la femme dans tous les empires, royaumes et autres chefferies historiques qui fondent l’identité de cette province.  YKM

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