Assemblée nationale : une proposition de loi déposée pour solliciter la fin de l’état de siège !

L’état de siège ? Les députés nationaux du Nord-Kivu et de l’Ituri n’en veulent plus. Les élus de ces deux provinces ont déposé hier mardi 20 avril une proposition de loi où ils sollicitent ardemment la fin de l’état de siège. Encore faudra-t-il que la plénière adopte cette initiative.

De l’avis des membres du Caucus de députés du Nord-Kivu et de l’Ituri, leur démarche est motivée par le fait que l’état de siège est une situation exceptionnelle. Elle ne doit donc pas durer dans le temps.

Ces parlementaires estiment, en outre, qu’il y a une évolution sur le plan militaire, depuis que l’armée régulière, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), mène des opérations conjointes avec des troupes loyalistes ougandaises de l’UPDF.

Alléger la présence kaki

Aux dires de ces députés, cette opération mixte, à elle seule, suffit pour lever l’état de siège. Ce, d’autant qu’en maintenant cette mesure la présence kaki risque de perdurer dans cette zone de conflit, en favorisant un trop plein inutile des hommes de troupe.

Par ailleurs, argumentent ces députés, rien qu’avec la présence des FARDC, seules sur le terrain, les lignes peuvent bouger.  »On n’a donc plus besoin d’un état de siège pour venir encore ajouter d’effectifs de troupes », martèlent-ils.

Satisfaction à Lamuka

Dans les rangs de l’opposition, la proposition de loi déposée hier par les députés du Nord-Kivu et de l’Ituri est applaudie de deux mains. Selon Prince Epenge, l’un des communicateurs de la Coalition Lamuka, l’état de siège a montré ses limites qu regard des dégâts enregistrés. Il fait notamment allusion aux 1.000 maisons incendiées, aux multiples tueries… et aux exactions des populations qui perdurent dans la cité et dans les milieux ruraux.

Adoptée pour la 22ème fois le 18 avril dernier aussi bien à l’Assemblée nationale qu’au Sénat, la prorogation de l’état de siège est de plus en plus décriée dans les rangs des élus du Kivu et de l’Ituri. Tout récemment, ils se sont même résolus à ne plus siéger à la chambre basse, préférant  boycotter les plénières.                            KANDOLO M.

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