Assemblée nationale : une plénière sans le FCC

* Dans une déclaration hier jeudi 14 avril, les députés nationaux membres de la famille politique du Président honoraire JKK, accusent Mboso de dérives dictatoriales.

Les députés nationaux membres du Front commun pour le Congo (FCC), ont séché hier, jeudi 14 avril, la plénière de la Chambre basse du Parlement, essentiellement  consacrée à l’examen de la proposition de loi électorale. Dans une déclaration commune, ces élus restés loyaux au Président de la République honoraire, Joseph Kabila, accusent le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso, de dérives dictatoriales pour le compte de la nouvelle majorité parlementaire, estampillée Union sacrée pour la nation (USN). La convocation tard dans la soirée du mardi 12 avril, par un message, de la plénière pour hier jeudi 14 avril, sur l’examen de la proposition de loi modifiant la Loi électorale, sans consensus préalable entre les forces politiques et sociales, est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase déjà plein du FCC.

       Les élus nationaux proches de Joseph Kabila rappellent dans leur déclaration sur le processus électoral en RDC  » que les réformes électorales doivent faire l’objet d’un très large consensus entre tous les acteurs concernés afin d’éviter au pays des élections chaotiques, sources de frustrations et de conflits « 

Dans la foulée, la famille politique de l’ancien président Joseph Kabila dénonce ce qu’elle qualifie de  « violation intentionnelle de la Constitution et des lois de la République en vue de préparer la tricherie aux élections de décembre 2023 »

Au passif du pouvoir en place, les députés nationaux membres du FCC rappellent quelques faits marquants de l’engagement intentionnel de ce dernier, à prendre des libertés avec des textes légaux. Il s’agit, entre autres,  du  « renversement, en plein mandat, de la majorité parlementaire issue des urnes, par la corruption et à l’aide des intimidations de dissolution de l’Assemblée nationale au motif fallacieux que le régime était bloqué par le FCC (…) « ,  » du renouvellement des juges de la Cour constitutionnelle au mépris des dispositions légales en vigueur dans le seul but (…) d’avaliser la triche (…),  » la mise en place d’une plénière et d’un bureau de la Céni sans représentants de l’opposition politique (…) l’objectif étant de mettre en place une équipe chargée d’organiser cette tromperie par manoeuvres frauduleuses (…)

Face à tout ce qui se prépare,  » nous (…) refusons d’accompagner cette tricherie programmée qui ne pourra que déboucher sur des tensions supplémentaires dans notre pays déjà meurtri« 

ASSEMBLEE NATIONALE DEVENUE UNE SIMPLE CAISSE DE RESONNANCE ?

Toujours dans leur déclaration, les députés nationaux FCC exigent entre autres,  » une Cour constitutionnelle conforme à la Constitution et aux lois pertinentes, une Céni recomposée et comprenant les représentants légitimes de l’opposition politique, ainsi qu’une loi électorale dont les grandes lignes auront été discutées, préalablement et en dehors du Parlement (…) « 

Dès lors que leurs désiderata n’auront pas été pris en compte,  les élus du FCC promettent alors de s’abstenir  » de participer à l’examen de la proposition de loi portant révision de la loi électorale qui commence ce jour au sein d’une Assemblée nationale qui, sous ce régime dictatorial, est devenue une simple caisse de résonnance de la volonté du président de la République et de son gouvernement « 

Les élus nationaux membres du FCC appellent, par conséquent,  » les organisations citoyennes, les forces politiques, et la société civile dans toute sa diversité, oeuvrant pour les élections transparentes, crédibles, démocratiques et apaisées, ainsi que la population congolaise (…) à se lever comme un seul homme en vue de barrer la route aux jouisseurs sans vision qui animent actuellement les institutions politiques de notre pays « .

       Quant aux députés nationaux qui prendront part à cette messe noire contre le pays qu’il a boycottée, le FCC  demande qu’ils soient identifiés  » afin de leur réserver des sanctions exemplaires aux prochains scrutins et pour lesquels il n’acceptera aucun glissement.   Kléber KUNGU.

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