Le Gouvernement est préoccupé par l’accompagnement des jeunes dans leur insertion professionnelle. C’est ainsi que le Programme pour l’entrepreneuriat des jeunes en agriculture (PEJAB), a procédé à la signature, samedi 23 avril, des conventions de partenariat avec 6 centres d’incubation. Il s’agit des centres suivants : Agromaf, Centre d’appui au Développement intégré de Mbankana (Cadim), Caritas développement /Kinshasa, Inera Kipopo (Lubumbashi) ; Jacaranda (Lubumbashi) et Kamisamba (Haut-Lomami-Kamina). Ce programme du ministère de l’Agriculture est financé par la Banque africaine de développement (BAD).
La Cérémonie de signature de contrat a eu lieu à Kinshasa, en présence du représentant du Bureau International du travail (BIT) et Coordonnateur national du projet d’assistance technique du PEJAB, Franck Mayundo.
Le Coordonnateur national du PEJAB, Christophe -Arthur Mampuya circonscrit cette cérémonie en ces termes : « Nous venons de signer des conventions de partenariat avec des centres de formation qui vont incuber les entreprises des jeunes pour qu’à la fin, ces jeunes présentent un plan d’affaires au niveau de la Banque commerciale pour obtenir le crédit. Pour le moment, nous avons signé des conventions de partenariat avec 6 centres dont 3 à Kinshasa, 2 au Haut-Katanga et 1 au Haut-Lomami. «
CRITERES D’ELIGIBILITE
S’agissant des critères d’éligibilité, Christophe -Arthur Mampuya confie que les centres à agréer devaient disposer d’infrastructures d’accueil d’environ 30 à 50 logements. Ils devraient, par ailleurs disposer de terrains où les jeunes peuvent s’exercer pour leur activité ; et avoir une bonne formation.
Quant au candidat, pour être éligible, il faut être de nationalité congolaise, avoir un âge compris entre 18 et 35 ans et un niveau d’étude minimum de bac + 2 et cela dans toutes les filières d’études. Il faudra, par ailleurs, aimer rentrer dans le programme de l’agriculture.
Le responsable du centre Jacaranda de Lubumbashi salue le fait de voir qu’il y a des institutions au niveau du pays qui prônent la promotion de la jeunesse et, de l’autre côté, on veut garantir en alimentation la population. « Parce qu’en formant ces jeunes en agro-business, souligne-t-il, c’est une façon de leur apprendre à créer des entreprises. Et, de l’autre, toute la production issue de cette formation pourra aider le pays et la ville où se trouvent ces centres d’incubation.«
FORME A CREER DES EMPLOIS
Ce Salésien de Don Bosco fait également savoir que c’est une avancée dans la création des emplois en ce sens qu’il y a des jeunes qui ont fini les études mais qui n’ont pas eu la chance de trouver un débouché jusque-là. Donc, avec cette initiative, il y a un plus, on apprend aux jeunes à travailler, surtout à être eux-mêmes producteurs et créateurs d’entreprises.
Selon le père Edouard, le centre Jacaranda peut accueillir jusqu’à 200 jeunes pour la formation. Et parmi les filières organisées, il y a l’agriculture, l’élevage et la transformation…
Le représentant du BIT et Coordonnateur national du projet d’assistance technique du PEJAB confie que le gouvernement, via le PEJAB, a sollicité l’expertise du BIT pour l’accompagner. Et dans ce cadre, le BIT renforce les compétences des centres d’incubation qui sont les piliers de la mise en œuvre du PEJAB.
« Les méthodologies que le BIT a développées à travers le monde, tout ce paquet d’outils est donné au centre d’incubation pour que ce dernier soit en mesure de bien faire son travail afin d’amener ces jeunes entrepreneurs à devenir de véritables entrepreneurs « , dit-il.
Selon Franck Mayundo, la signature de ces conventions de partenariat fera que les jeunes soient orientés vers des centres d’incubation pour la formation, accompagnés jusqu’au montage de leur plan d’affaires, recommandés auprès des banques et qu’ils obtiennent le financement pour installer leurs entreprises.
Le » PEJAB » est un Projet d’Entreprenariat des Jeunes dans l’Agriculture et l’Agro-Business du gouvernement congolais qui s’étend sur l’ensemble du pays. Il vise la promotion et la création d’entreprises rentables par des jeunes diplômés, intégrées dans les filières agro-pastorales porteuses, dans le but de résorber le chômage des jeunes qui prend des proportions dramatiques avec des conséquences sociales multiples et incalculables.
Outre l’ONEM, le PEJAB est accompagné par plusieurs autres partenaires dont l’INPP, l’ex-OPEC, la BCC, le BIT, les banques commerciales, etc. Didier KEBONGO