Des manifestations de colère ont été organisées les lundi 25 et mardi 26 avril courant dans l’agglomération de Sakania, à la frontière avec la Zambie, en signe de protestation contre l’arrestation de 23 Congolais en Zambie. Les manifestants ont exigé la libération immédiate de ces derniers, estimant qu’ils n’ont commis aucune infraction pour mériter d’être conduits directement dans une prison zambienne, par l’excès de zèle de la Police de ce pays alors qu’ils disposaient de tous les documents requis pour leur entrée sur le territoire zambien.
Selon les explications obtenues sur place à Sakania, il s’agissait d’une incompréhension inexplicable dans le chef de la Police zambienne. Car il est de coutume que quand les gens arrivent à la frontière avant l’heure de fermeture, ils vont passer la nuit dans la zone neutre en attendant l’ouverture de la frontière le lendemain.
Or, les 23 Congolais étaient déjà dans la zone neutre, côté zambien et c’est là que les policiers zambiens sont venus les cueillir brutalement comme s’il s’agissait des clandestins alors que tous les 23 disposent de documents établis en bonne et due forme par les autorités zambiennes.
On peut rappeler que les Zambiens n’ont pas seulement arrêté illégalement les 23 Congolais à la frontière de Sakania. Ils continuent à occuper à ce jour plusieurs zones de la localité de Molero dans le territoire de Moba, dans le Tanganyika où l’armée zambienne continue à se comporter en conquérant. On sent la même hostilité dans l’arrestation des 23 Congolais dans la zone neutre de la frontière de Sakania, cette fois-là dans le Haut-Katanga. KANDOLO M