Une quarantaine d’experts et de chercheurs attendus à Goma du 19 au 21 mars

Goma, chef-lieu  de la province du Nord-Kivu va abriter durant trois jours, soit du 19 au 21 mars courant, la 1ère conférence internationale sur la gestion des volcans des Virunga. L’annonce a été faite par le ministre de la Recherche scientifique et Innovation technologique, José Mpanda Kabangu, samedi 12 mars au cours d’une rencontre avec des professionnels des médias à Kinshasa, sur le thème: « Surveillance et gestion des risques volcaniques dans la région des Virunga : solutions et perspectives« .

Selon le ministre de la Recherche scientifique et Innovation technologique,  la conférence de Goma réunira une quarantaine  de chercheurs et d’experts nationaux tant qu’internationaux en volcanologie et en disciplines connexes. Objectif, mutualiser les échanges scientifiques afin d’arrêter des stratégies et méthodologies adéquates de surveillance devant augmenter les capacités de l’Observatoire volcanologique de Goma (OVG). En même temps, indique le patron Rd congolais de la Recherche scientifique,  il sera décidé de l’accompagnement de l’OVG par différents partenaires scientifiques, techniques et financiers ainsi que sur le plan de contingence qui devra anticiper la gestion des risques volcaniques.

Actes de la conférence

La Conférence Internationale sur les volcans des Virunga vise à définir et planifier les priorités pour renforcer les capacités de l’OVG à réduire l’impact de prochaines éruptions des volcans des Virunga.

Au terme de ces travaux, indique le ministre José Mpanda, lesquels se dérouleront en exposés, panels, travaux en équipes et expositions de posters reprenant différents résultats de recherche sur les volcans, un document sous forme d' »Actes de la Conférence Internationale sur les volcans de Virunga« , sera mis à disposition.

La dernière éruption volcanique à Goma avait eu lieu le 22 mai 2021. Le bilan officiel faisait état d’au moins 32 victimes. Des milliers de personnes à Goma et à ses environs étaient contraintes  de fuir leurs domiciles. 

La gestion de l’éruption inattendue du 22 mai avait charrié tant de critiques contre le Gouvernement. Dans l’opinion, on y voyait « la faillite de l’Etat, le manque d’anticipation, de vision… « 

Mais le ministre José Mpanda avait démonté toutes ces critiques, montrant les efforts fournis par son ministère pour alerter sur ce danger qui guettait le pays.  Devant la représentation nationale, le numéro 1 de la Recherche scientifique avait convaincu les élus, prouvant qu’il avait prévenu bien avant sauf qu’il n’avait pas été entendu.  « Cette éruption nous a, cependant, valu une interpellation à l’Assemblée nationale, alors que nous n’avions qu’un mois au gouvernement Sama Lukonde dans lequel nous avons été reconduit et elle a failli nous coûter notre poste de ministre de la Recherche scientifique et Innovation technologique, n’eût été notre défense qui avait dédouané notre responsabilité grâce à nos correspondances d’alerte et de prévention adressées à l’ancien Premier ministre, Sylvestre Ilunga Ilunkamba« , a-t-il rappelé.  Nombre de scientifiques, de vulcanologues notamment le célèbre belge Benoît Smets, se sont accordé que cette éruption s’est produite sans signes précurseurs majeurs comme les précédentes.

Cette séquence appartient désormais au passé. Aujourd’hui, le ministre est formel, l’OVG s’est renforcé en équipements. Ce n’est pas tout. Depuis le mois de mai dernier, assure-t-il, salaires et primes sont régulièrement versés aux agents. Le ministre Mpanda a indiqué que « des efforts seront redoublés pour que nos scientifiques arrivent à interpréter les données au lieu d’attendre toujours Luxembourg. »

Malgré le maigre budget alloué à la Recherche scientifique, Mpanda n’abdique pas. Il force la porte pour faire de ce pays, un grand dans le secteur. Depuis une année, il est en première ligne dans le combat pour obtenir un satellite purement congolais. Ce qui était hier un rêve, commence à devenir réalité. Didier KEBONGO

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