Le Premier Ministre, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, a remis à la Ministre de la Culture, Arts et Patrimoines, Catherine Kathungu Furaha, le répertoire et de la cassette des objets culturels congolais emportés par la Belgique pendant la colonisation. C’était hier jeudi 10 mars, au cours d’une cérémonie sobre, au Musée national de la République démocratique du Congo, à Lingwala.
La cérémonie s’est déroulée en présence des membres du Gouvernement, du Secrétaire Général à la Culture et Arts, ainsi que des cadres et agents de l’Institut des Musées nationaux du Congo.
Au total, 84.000 objets culturels sont attendus à Kinshasa à l’issue du processus de restitution amorcé par le Premier ministre belge, Alexander de Croo, en février dernier, au Musée royal de l’Afrique centrale à Tervuren.
En attendant la mise en place d’une commission mixte, constituée des experts de la République démocratique du Congo et du Royaume de Belgique pour la matérialisation de la restitution de ces biens culturels congolais, la Ministre Catherine Kathungu Furaha a salué l’engagement du gouvernement de la République.
Elle a aussi salué la volonté de Bruxelles de restituer ces oeuvres. D’après la ministre, ce geste constitue un pont qui relie les deux cultures.
«Mon ministère, dit-elle, se réjouit de cet inventaire qui va s’ajouter à la collection gérée par l’Institut des Musées nationaux. Les experts de mon ministère discutent de la question depuis plusieurs mois. Il sera créé une commission nationale sur la restitution ».
« C’est ici, pour moi, l’occasion de saluer l’engagement de son Excellence le Président de la république, qui déjà, dans son rôle de président de l’Union africaine, avait mis le thème de la culture, art et patrimoines au centre de son action », a souligné Sama Lukonde.
« Le chef de l’Etat a ainsi voulu poursuivre le combat que nos aïeux et pères de l’indépendance, Patrice Émery Lumumba et Kasa Vubu, qui tenaient déjà au retour du patrimoine culturel congolais sur la terre de nos ancêtres ».
« J’avais apprécié, à juste titre, la portée historique de la position du gouvernement fédéral belge affirmant sa ferme volonté politique et juridique sur la question. J’avais même noté que des discussions allaient se poursuivre à divers niveaux tant politique, technique que scientifique », a-t-il précisé.
« Ce processus nous place aussi dans la nécessité de poser les mécanismes législatifs idoines, visant à nous préparer, sur divers plans, à affronter cette perspective de grande portée historique, culturelle, et politique », a conclu le hef du Gouvernement. KM