Liz Ahua du HCR explique la situation de l’apatridie dans 10 provinces de la RDC

La ministre d’Etat, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Rose Mutombo Kiese, a reçu hier mercredi 2 mars à Kinshasa, deux délégations des agences du Système de l’Onu. D’abord, les délégués du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés conduits par la Représentante de cette organisation en Rdc, Liz Ahua, de la Monusco, conduite par Kassim Diagne, Représentant spécial adjoint du Secrétaire général de l’Onu pour la protection et opération de la Monusco Goma.

Au sortir de cette audience, la représentante du HCR, Mme Liz Ahua a déclaré que la rencontre concernait  un travail technique pour expliquer à Mme la ministre d’Etat, ministre de la Justice, le travail du comité interinstitutionnel de lutte contre l’apatridie. « Jusque-là, on s’est entretenu au niveau stratégique pour expliquer c’est quoi l’apatridie et comment nous souhaitons l’accompagnement du gouvernement congolais« .

Mais cette fois-ci, indique-t-elle, c’est le rouage de ce comité. Quelle est sa composition au niveau des ministères de la Justice, des Affaires étrangères, de l’Intérieur et des observateurs. « Il faut noter que c’est un jeune comité institué en 2019.  On a mené des études sur la question de l’apatridie dans la ville de Kinshasa. On a aussi établi des feuilles de route dans 10 provinces sur les 26 que compte la RDC pour voir quelle est l’ampleur de l’apatridie dans ces provinces. On a organisé des séances de sensibilisation« , a soutenu Mme Ahua.

Finalement, poursuit-elle, « on a émis des certificats de naissance et des séances foraines ont été organisées pour la remise des attestations de naissance aux enfants. C’est le travail que nous avons fait mais le chemin reste long parce que ce n’est qu’un début. D’ici 2024, le HCR avait l’espoir de pouvoir mettre fin à la question d’apatridie. Je suis fière que la ministre d’Etat et ministre de la Justice nous soutient et l’engouement avec lequel elle prend à cœur ce problème« .

Consolider les acquis de l’administration pénitentiaire

Pour sa part, Kassim Diagne, a indiqué qu’avec le ministère de la Justice et Mme la ministre de Garde des Sceaux, la Monusco entretient des rapports extrêmement étroits et de partenariat puisque dans les attributions de « notre mandat nous avons comme instruction du Conseil de sécurité des Nations unies que le ministère de la Justice dans tous les aspects liés au renforcement des capacités et au soutien institutionnel de consolider dans le domaine de l’administration pénitentiaire les acquis qui sont en cours. La séance d’aujourd’hui s’inscrit dans des contacts réguliers que nous maintenons avec le ministère de la Justice et Mme la ministre pour pouvoir faire le point sur les différentes activités que nous menons ».

Kassim Diagne a laissé entendre qu’à chaque fois qu’il se présente au ministère de la Justice, il rentre entièrement satisfait des échanges entretenues avec Rose Mutombo. « Nous avons des discussions, ce sont des discussions très pratiques sur ce que nous pouvons faire ensemble. Ceci est d’autant plus important parce que nous sommes dans une phase de transition. L’année dernière, le Premier ministre et la Représentante spéciale avaient co-signé pour le Premier ministre du côté du gouvernement et de Mme Bintou Keita de la Monusco, un document conjoint de transition avec 18 jalons pour mesurer les progrès de transition entre la Monusco et le gouvernement« .

« Aujourd’hui, ce sont des aspects judiciaires et pénitentiaires que nous avons abordés. Nous avons fait des progrès et des avancées énormes. La discussion que nous avons eue avec Mme la ministre est de voir dans quelle mesure nous allons accélérer la cadence. En tout cas, je repars entièrement satisfait après cette séance de travail« , a-t-il ajouté.

Concernant l’administration pénitentiaire, sur les 137 prisons recensées officiellement en RDC, il y a un certain nombre d’endroits où il va falloir accélérer le travail un peu plus vite. « Ce n’est pas encore un travail complet mais nous sommes en train d’avancer et là nous avons discuté avec Mme la ministre de la nécessité de regarder un tout petit peu s’il y a des zones d’ombres qu’on peut améliorer. C’est par exemple du côté de Beni, de Goma et de Bukavu mais aussi du côté d’Uvira où il y a quelques avancées à faire. Mais nous avançons peut-être lentement et sûrement« .  Rocco NKANGA

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