La MONUSCO exhorte les Congolais à sanctionner les auteurs des discours de haine

La Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies  en RDC, Mme Bintou Keita,  a invité  les autorités congolaises et les Organisations de la Société Civile  à s’engager fermement pour mettre fin  aux discours de haine. Elle a prôné la cohésion nationale, la paix, et la sécurité. C’était  lors de la présentation du rapport de l’Atelier sur la prévention et la répression des discours de haine et messages incitatifs à la violence et à l’hostilité.

Dans son mot de circonstance, Bintou Keita a rappelé à l’assistance  que les discours de haine et d’incitation à l’hostilité sont punies par la loi.  « C’est le lieu d’exhorter  les autorités à poursuivre les efforts pour lutter contre l’impunité de tels actes en traduisant leurs auteurs devant les juridictions, qu’ils se trouvent ou non sur le territoire congolais« , a-t-elle déclaré.

 » Je réitère ici la disponibilité de la MONUSCO, des fonds et programmes des Nations Unies pour appuyer ces efforts« ,  a -t-elle exhorté. La patronne de la MONUSCO a également invité, les partis politiques, influenceurs, leaders religieux, artistes, citoyens ordinaires, hommes et femmes à s’engager contre les discours de haine et à se distancier de ceux qui profèrent de tels messages.

HALTE AU DISCOURS DE HAINE

D’apres elle, la  situation en RDC  est préoccupante. Depuis la publication du rapport du BCNUDH en mars 2021 sur les discours de haine et l’incitation à l’hostilité. Le phénomène s’est aggravé, dans un contexte d’impunité.                Dans les réseaux sociaux, médias en ligne et médias traditionnels, la haine continue de fleurir et engendre des conséquences fâcheuses sur la sécurité, l’intégrité physique, voire la vie des citoyens congolais, a dénoncé la cheffe de la mission onusienne en RDC.

« Alors que le pays s’apprête à affronter des échéances importantes, il est plus que jamais l’heure de réunir toutes les intelligences pour assurer la crédibilité, l’inclusivité, la transparence du processus électoral qui se voudra respectueux des droits et de la dignité de tous. Opposer les citoyens sur la base de critères discriminatoires comme le genre, l’ethnie ou la religion plantera à coup sûr les germes de la désunion et de l’instabilité« , a soutenu Mme Bintou Keita.

VIVEMENT LE RESPECT ET LA SOLIDARITE

La patronne de la Monusco  fait remarquer que les discours de haine fleurissent dans des environnements où règnent l’exclusion, la violation des droits fondamentaux, l’impunité et l’ignorance. Les prévenir revient à formuler des politiques publiques dans tous les secteurs, pour ne laisser personne de côté, a renchéri Bintou Keita.

Il est temps de préparer les générations futures en éduquant les plus jeunes  à la détection des discours de haine et aux valeurs positives telles que la solidarité, le respect et le civisme.

RECOMMABDATIONS

« Faire face aux discours de haine est une affaire de tous. Nous devons conjuguer nos efforts pour sensibiliser, éduquer, encadrer ou réprimer quand c’est nécessaire. La cohésion nationale, la paix et la sécurité de la République démocratique du Congo en dépendent« , a conclu la représentante d’Antonio Guterres en RDC.

Le rapport de l’atelier recommande, dès lors,  « la promotion de l’éducation civique et citoyenne des jeunes congolais; l’adoption des lois et politiques anti-discrimination exhaustives qui comprennent tant des mesures préventives que correctives; l’introduction des notions de lutte contre le tribalisme et les discours de haine dans le curricula de formation du primaire et secondaire ainsi que la surveillance des médias ».

Enfin, les prochaines étapes vont consister à organiser, aux niveaux national et provincial, des campagnes de sensibilisation contre le discours de haine. L’organisation d’un Forum national sur la lutte contre le tribalisme et les discours de haine est aussi envisagée. Mathy Musau et Tricya MUSANSI

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