La fondation « Bana Saint Jean » (BSJF) organise ce vendredi 19 mars, une soirée culturelle dénommée « Ne touchez pas à ma maman« . Cette soirée aura pour objectifs: la promotion de la jeunesse congolaise et africaine, la gent féminine notamment dans sa diversité, au travers les talents, les métiers, avec ou sans diplômes.
Ladite soirée sera aussi un moyen de lutter contre les antivaleurs et les inégalités sociales. Ce, à l’occasion de la célébration de la journée internationale de la femme.
Cette annonce a été faite le week-end dernier au cours d’une conférence de presse tenue à Kinshasa.
Cette soirée prévoit plusieurs prestations, notamment la chorégraphie, la musique, et la pièce théâtrale dénommée « Mateso« .
Mateso est une adaptation d’un roman écrit par Serena, une femme d’une vingtaine d’années, présidente du mouvement associatif des jeunes écrivains à Kinshasa.
Le romain Mateso raconte le rejet parental et familial dont est victime une fille de 17 ans suite au divorce de ses parents. Finalement Mateso se retrouve dans la rue, précisément au Marché central, accueillie et encadrée par une pré-séante soeur, communément appelée « phaseurs« .
Dans cette nouvelle vie, la jeune fille sans abri communément appelée « Mwana ya Zando« , est violée et sa meilleure amie, tabassée à mort par des inconnus. Cet acte ignoble interpelle Mateso, qui, après son viol décide de réintégrer la société, défendre ses droits et mener une vie digne de tous.
Pourquoi pas devenir la future ministre de la Justice, du Genre ou des Affaires sociales dans son pays? Hélas, la chance que la société ne lui accorde pas cette opportunité, parce qu’elle est « Mwana ya zando« , rapporte Germain le représentant du BSJF.
Quant au choix de théâtre comme de danse, soutient le metteur en scène et chorégraphe de BSJF, Jackson Lokanga, cela résulte d’un moyen judicieux de sensibilisation. Car, « à travers le théâtre, nous n’avons pas de barrières. Étant une représentation de la vie, il nous ramène à la réalité et celle-ci nous fixe sur ce que nous devons faire« , a-t-il indiqué.
C’est également un moyen pour la fondation, d’interpeller l’autorité compétente, mais également la tutelle des parents afin que « le phénomène enfant de la rue soit dorénavant anéanti« , a-t-il ajouté.
Outre le théâtre et la danse, la musique sera aussi aux côtés de ces derniers pour agrémenter la soirée.
Tricya MUSANSI et Abondance MASAKA/Stagiaire