*Nous travaillons pour qu’avant la fin de la semaine, les activités reprennent dans les universités où les mouvements de grève persistent encore », a déclaré Muhindo Nzangi.
Malgré le consensus trouvé entre le Gouvernement et le personnel académique et scientifique, les cours n’ont toujours pas repris dans les établissements publics du secteur de l’Enseignement supérieur et universitaire de la RDC. Ce qui conduit à des manifestations des étudiants.
Au cours de la journée d’hier lundi 28 février, des étudiants de l’Université pédagogique nationale (UPN) et ceux de l’Institut supérieur pédagogique de la Gombe (ISP – Gombe) sont descendus dans les rues pour réclamer la reprise sans délai des cours dans leurs établissements respectifs. Des étudiants de l’UPN ont barricadé la route de Matadi et l’avenue du 24 novembre, empêchant la circulation. La police est intervenue en usant des gaz lacrymogènes et en tirant en l’air.
Sur place, le coordonnateur des étudiants, Cédric Makota Tshimbombo, a déclaré que les manifestants redoutaient que l’année académique en cours soit déclarée blanche. « Nous sommes en train de revendiquer la reprise des cours. Bientôt, nous allons entamer le mois de mars. Ce qui va faire deux mois depuis que la grève des enseignants a été décrétée juste au début de l’année académique. A cette allure, si le gouvernement ne trouve pas la solution, l’année blanche risque d’être proclamée. Le ministre a récemment reçu quelques étudiants croyant qu’il allait réussir à contenir la colère de tous, la descente dans la rue des étudiants de l’UPN aujourd’hui prouve le contraire. Nous déplorons qu’il n’y ait aucune avancée depuis que l’arrêté convoquant les travaux de la commission paritaire a été signé« , a-t-il dit.
Soulèvement à l’ISP/Gombe
Des étudiants de l’ISP – Gombe ont fait de même au cours de la journée d’hier. Comme leurs camarades de l’Université pédagogique Nationale (UPN), ces étudiants ont manifesté pour réclamer la fin de la grève des professeurs et la reprise des cours. Dans leur mouvement de protestation, ils ont décidé d’assiéger le cabinet du ministre de l’ESU situé à quelques encablures de leur établissement.
Présent dans son cabinet de travail, le ministre de l’Enseignement Supérieur et universitaire (ESU), Muhindo Nzangi Butondo a décidé de s’entretenir avec ces étudiants. Il a profité de cette occasion pour lancer un message d’apaisement à toute la communauté estudiantine congolaise en rassurant qu’il n’y aurait pas d’année blanche.
« Il n’y aura pas d’année blanche »
Soucieux de voir les étudiants reprendre le chemin de l’université, M. Nzangi a affirmé que le travail était en train d’être fait pour une issue favorable sous peu. « Je dis et j’insiste qu’il n’y aura pas d’année blanche. Nous travaillons pour qu’avant la fin de la semaine, les activités reprennent dans les universités où les mouvements de grève persistent encore« , a-t-il déclaré.
Le ministre de l’ESU a appelé toutes les parties à travailler de manière à sauver l’année académique, surtout pour le respect des étudiants et de la jeunesse congolaise. « Nous nous battons pour qu’avant la fin de la semaine qu’une solution soit trouvée. La Représentation des étudiants du Congo a promis d’organiser une marche nationale si la solution n’est pas trouvée avant le 05 mars. J’aimerais vous rassurer que nous sommes en train de travailler pour que les cours reprennent le plus tôt possible et c’est ça notre souhait en tant que gouvernement« , a-t-il souligné.
« D’ici peu, tout serait réglé »
A une question sur la remise et reprise entre différents comités de gestion comme étant l’un des problèmes liés à la grève, M. Nzangi a répondu que « d’ici peu tout serait réglé et les activités allaient reprendre comme c’est le cas dans d’autres universités publiques.
C’est depuis le 27 janvier dernier que l’arrêté interministériel convoquant les travaux de la commission paritaire gouvernement-enseignants a été signé. C’est au cours de ces travaux qui devraient durer 15 jours que les modalités d’application du protocole d’accord du 14 janvier devraient être définies. Curieusement, un mois après la convocation des travaux de cette commission, aucune avancée n’a été remarquée. Orly-Darel NGIAMBUKULU