Les femmes de l’Eglise Pierre Angulaire dites « femmes de distinction» sont appelées à ne faire valoir la parité que sur le plan professionnel. Telle était la quintessence de la conférence débat dirigée par Alice Kibangala à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes célébrée le mardi 8 mars. Cette journée de réflexion a eu lieu au site agro-pastoral de Kabumbulu à Kasangulu dans la province du Kongo-Central.
C’est sous le thème intitulé: «le droit de la femme chrétienne dans l’Eglise et dans la société» que les femmes de distinction de l’Eglise Pierre Angulaire chère au Berger Flory Kabange Numbi ont échangé.
Dans son mot de bienvenue, Générose Manshimba, Coordinatrice des mamans, a exhorté les participantes à revendiquer leurs droits devant Dieu et la société.
«Cette date est parfois célébrée à tort pour dire l’égalité entre l’homme et la femme, alors que la femme n’est égale à l’homme que sur le plan de droit. C’est ainsi que nous avons choisi de venir réfléchir ensemble autour du thème * le droit de la femme chrétienne dans l’Eglise et dans la société*. Nous croyons qu’à la fin de cette conférence débat, chacune de nous sera capable de revendiquer ses droits légitimes devant Dieu et la société», a-t-elle indiqué.
Les jeunes filles et mamans ont été édifiées sur la parité. Ce concept a été bien élucidé par Alice Kibangala, en nuançant qu’il s’agit de l’égalité de chance sur le plan professionnel et non au niveau du foyer.
«Les femmes doivent mettre en pratique la parité au niveau professionnel. C’est capital et non revendiquer la parité dans le foyer. La femme est égale à l’homme mais pas identique. La notion de l’égalité exige la morale et naît de la différence. C’est d’ailleurs la différence qui fonde l’égalité», a-t-elle fait savoir.
Et d’ajouter : «Dieu a fait des différences entre l’homme et la femme mais l’homme en fait des inégalités».
«Toutefois dans le Seigneur, la femme n’est point sans l’homme, ni l’homme sans la femme. Car de même que la femme a été tirée de l’homme, de même l’homme existe par la femme, et tout vient de Dieu», 1 Corinthiens 11,12.
Il a été rappelé également que Dieu a créé l’Homme à son image.
L’EFFICACITÉ DU DROIT C’EST DANS SA REVENDICATION
Donc la femme a été associée à l’histoire de l’humanité. Ce n’est pas seulement une épouse.
La question de discrimination positive était aussi de mise. C’est le pasteur Jeannot Chabo qui, dans son intervention, a provoqué les femmes à sortir toutes les flèches dans leur carquois.
Une série de questions à suivi cette intervention. Des problèmes sur le salaire, la gestion des ménages, le comportement de couples, les droits sur l’héritage, les coutumes qui contraignent l’être féminin à des pratiques inhumaines voire la sorcellerie.
Alice Kibangala, a exhorté les femmes à revendiquer leurs droits car si elles restent sans voix, personne se lèvera pour barrer la route à ces dérapages.
LE MARI EST LE CHEF DE LA FEMME, LE CHRIST CELUI DE L’ÉGLISE
Le pasteur Jeannot Chabo a remercié toutes les femmes qui ont pris part à cette conférence débat.
«Je remercie l’ Éternel le maître des circonstances et temps, les femmes qui ont participé à cette conférence débat. Vos questions ont été pertinentes. Je suis heureux. Pas question d’attendre un autre 08 mars pour sensibiliser. C’est par rapport à vos besoins. D’ailleurs il y a des séminaires ça et là. Je salue le Comité pour cet enseignement de qualité. Vous devez emmagasiner des connaissances ».
Le mari est le chef de la femme à l’instar du Christ qui est le chef de l’Eglise, a-t-il souligné.
«Femmes, soyez soumises à vos maris, comme au Seigneur. Car le mari est le chef de la femme, comme Christ est le chef de l’Eglise, qui est son corps, et dont il est le Sauveur».
Cette journée de réflexion a connu la participation de 70 femmes de l’Eglise Pierre Angulaire de Bandalungwa y compris Zeina Mindja, son épouse.
Le thème retenu en RDC cette année 2022 pour cette journée des droits de femme est :
«L’autonomisation des femmes et filles dans le contexte de lutte contre le changement climatique et la réduction des risques des catastrophes».
Sur le plan international c’est «L’égalité aujourd’hui pour le développement durable». Gloire BATOMENE