Denis Kadima appelle la jeunesse protestante à s’approprier les étapes du processus électoral

Les participants du Congrès national des jeunes de l’Église du Christ au Congo (ECC), organisé du 5 au 12 mars dernier, au Centre d’accueil Mgr Shaumba, ont été enrichis de l’expertise du président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), Denis Kadima Kazadi.

Le numéro un de la Centrale électorale a demandé à ces jeunes protestants de s’impliquer fondamentalement dans le processus électoral en cours, en leur indiquant le rôle, à divers degrés, qu’ils doivent jouer en tant qu’acteurs, en quittant la posture de spectateurs.

«Participation, mais aussi représentation», tels sont les mots-clés que Denis Kadima Kazadi a mis en exergue afin de relever, avec les jeunes, qui constituent la majorité des électeurs, le défi d’une organisation qualitative des élections à venir.

«La jeunesse, à chaque période, joue un rôle bien spécifique. Il y a 60 ans, la jeunesse de cette époque-là a lutté pour l’indépendance. Si vous voyez les leaders dont on nous parle aujourd’hui, nous avons l’impression que c’était de vieilles personnes. En réalité, quand on dit Lumumba, Kasa-Vubu, Mobutu, c’était des jeunes gens qui se sont battus pour l’indépendance de leur pays. A chaque période de la vie, chaque génération a son défi. Pour eux, c’était l’indépendance politique (…)  Nous sommes maintenant dans la phase de la consolidation de la démocratie. Et là aussi la jeunesse devra jouer un grand rôle», a-t-il indiqué. 

Au début, a-t-il rappelé, «on se battait pour qu’il y ait élection avec plusieurs partis politiques. Tout ce qu’on voulait, à cette époque, c’était d’être en mesure de prendre son bulletin de vote et de le mettre dans l’urne et voir que la personne que nous avons choisie puisse passer ». Nous voulions qu’il y ait élections et il y en a eu en 2006. D’abord en 2005, il y avait référendum pour le premier cycle électoral 2006-2011. Maintenant nous allons vers 2023. Donc le problème de tenir les élections ne se pose plus. La quantité ne pose  vraiment plus un problème, c’est plutôt celui de la qualité. C’est le problème qui doit nous préoccuper», a expliqué le président de la Centrale électorale. 

Pour Denis Kadima, il est possible de coupler la quantité des élections à la qualité. «Quand il n’y a pas la qualité, il y a tout un tas de problèmes. On s’est disputé en 2006, en 2011 et en 2018. Si nous ne faisons pas attention en 2023, ça sera la même chose. La sensibilisation des électeurs est un moyen pour que les gens sachent comment voter ».

« En 2018, nous avons eu quelque chose de nouveau qui s’appelle la machine à voter. Beaucoup sont allés voter sans avoir jamais vu cet équipement auparavant. Et c’est sur place qu’ils apprenaient à l’utiliser. Et nous voulons que  cette fois-ci, ça soit mieux. Les électeurs, il faut les informer par rapport à leurs droits, la date et les lieux. Il n’y a pas meilleurs sensibilisateurs que les jeunes. Mais, il faut les former». 

Il a laissé entendre que son programme réservait une place de choix à la jeunesse.  Avant d’inviter les participants à ces assises à s’approprier surtout l’observation électorale.  «Si vous êtes des jeunes des partis politiques, vous pouvez aussi faire la surveillance électorale. Il y a une différence entre l’observation qui est faite par les organisations de la société, des ONG, des confessions religieuses ».

« A ce niveau, ce sont des citoyens qui jouent un rôle pour s’assurer de la régularité, de l’intégrité du processus électoral. La surveillance, en revanche, c’est au niveau d’un parti politique», a fait remarquer Denis Kadima.   Il s’est voulu rassurant en montrant aux participants la pertinence de leur combat aux cotés de la Ceni.        Rocco NKANGA

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