Une démarche conforme aux textes, soutient un sécurocrate

Ce qu’il convient désormais d’appeler « l’affaire Beya » s’invite à toutes les conversations de salon dans la jet set kinoise. Pas seulement. Le Congolais lambda y va aussi de sa lecture et de ses commentaires. L’un des questions récurrentes dans cette chronique polémique qui enfle à mesure que le séjour du toujours conseiller spécial du chef de l’Etat se prolonge dans les locaux de l’ANR porte sur la compétence de la Centrale d’intelligence à auditionner le « Spécial ». Y aurait-il entorse à la législation en la matière? Le patron de l’ANR aurait-il outrepassé ses prérogatives ?

Un « sécurocrate » aussi assermenté qu’expérimenté y va de son éclairage.

C’est par ignorance que beaucoup s’interrogent si l’ANR avait la compétence ou non. Le CNS n’est pas un service de l’Etat à part, il est un forum dont seul le Président de la république est l’unique Patron. Le conseiller spécial peut, sur demande du président ou par délégation, présider cette réunion où siège l’Administrateur Général de l’Agence.

Le conseiller spécial du président en matière de Sécurité n’est pas le patron des services de sécurité. Il est membre du cabinet du président dont le Dircab du président est le responsable. Par contre, l’Agence nationale de renseignements est un service officiel de renseignements, avec des structures à tous les niveaux (provincial, entreprises et services publics, territoires, villes, districts…). L’Agence a des structures même à travers le monde.

Les pouvoirs étendus que lui confère la loi fait de l’ANR l’unique service de l’Etat capable d’entendre, d’écouter, de surveiller et d’interpeller tout citoyen, qui qu’il soit et quelle que soit sa fonction.

C’est ainsi qu’au regard de textes, le Président de la république est l’unique responsable de l’Etat auquel est soumis l’Administrateur général de l’ANR et de qui il dépend. Ce qui fait de l’Administrateur général de ce service, un des hommes les plus puissants de l’Etat.

En effet, pour entendre un acteur majeur de la République de la trempe de François Beya, il est bien clair que l’ANR est l’unique service public habilité, quoi qu’en pense le commun des mortels.

Le nouveau leadership a rendu cette agence plus fiable qu’avant dans ses procédures et dans le respect des droits humains. Pas étonnant que le Chef de l’Etat s’y appuie. DIBA/CP

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